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EXEMPLES DE RECHERCHE
Socrate : Prends donc une ligne coupée en deux segments inégaux, l'un représentant le genre visible, l'autre le genre intelligible, et coupe de nouveau chaque segment suivant la même proportion; tu auras alors, en classant les divisions obtenues d'après leur degré relatif de clarté ou d'obscurité, dans le monde visible, un premier segment, celui des images - j'appelle images d'abord les ombres, ensuite les reflets que l'on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants, et toutes les représentations semblables; tu me comprends? Adimante : Mais oui. Socrate : Pose maintenant que le second segment correspond aux objets que ces images représentent j'entends les animaux qui nous entourent, les plantes et tous les ouvrages de l'art. Adimante : Je le pose. Socrate : Consens-tu aussi à dire, demandai je, que, sous le rapport de la vérité et de son contraire, la division a été faite de telle sorte que l'image est à l'objet qu'elle reproduit comme l'opinion est à la science? Adimante :J'y consens fort bien. Socrate : Examine à présent comment il faut diviser le monde intelligible. Adimante : Comment? Socrate : De telle sorte que pour atteindre l'une de ses parties l'âme soit obligée de se servir, comme d'autant d'images, des originaux du monde visible, procédant à partir d'hypothèses, non pas vers un principe, mais vers une conclusion; tandis que pour atteindre l'autre - qui aboutit à un principe anhypothétique - elle devra, partant d'une hypothèse, et sans le secours des images utilisées dans le premier cas, conduire sa recherche à l'aide des seules idées prises en elles-mêmes. Platon
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Ce texte est l'un des passages les plus importants de l'oeuvre de Platon. Il énonce les propositions fondamentales non seulement de sa métaphysique, mais aussi de sa théorie de la connaissance. La distinction que Socrate introduit de la ligne 1 à la ligne 7 sépare les êtres sensibles des êtres intelligibles. Les traditions chrétienne et néoplatonicienne trouveront dans ce texte, à tort ou à raison, l'origine de l'opposition entre deux mondes, l'un matériel, « l'ici-bas », et l'autre purement idéel, « l'au-delà ». Quoi qu'il en soit, Socrate propose une hiérarchie des êtres : certains «sont» plus que d'autres et sont plus connaissables que d'autres.
La deuxième partie du texte propose la transcription de ces thèses métaphysiques dans le registre de la théorie de la science. À chaque degré de l'être correspond un type de connaissance. Leur précision et leur vérité vont s'accroissant à mesure que l'on s'élève dans l'échelle des êtres : l'opinion, issue de l'expérience perceptive, a pour objet le monde sensible alors que la science se définit par l'accession aux intelligibles. Y a-t-il pour autant une séparation imperméable entre l'expérience et la science? Certes non, puisque pour accéder au premier degré des êtres intelligibles, qui ne sont pas encore les Idées, il est possible de partir de l'expérience sensible et de s'élever à la science par des raisonnements. Toutefois, remarquons que la science suprême, la dialectique, reste entièrement à l'écart de l'expérience et ne prend sa source que dans des principes intelligibles et donc anhypothétiques.
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