Rousseau: pouvoir et argent
EXEMPLES DE RECHERCHE
La puissance civile s'exerce de deux manières : l'une légitime par l'autorité, l'autre abusive par les richesses. Partout où les richesses dominent, la puissance et l'autorité sont ordinairement séparées, parce que, les moyens d'acquérir la richesse et les moyens de parvenir à l'autorité n'étant pas les mêmes, ils sont rarement employés par les mêmes gens. Alors la puissance apparente est dans les mains des magistrats et la puissance réelle est dans celles des riches. Dans un tel gouvernement tout marche au gré des passions des hommes, rien ne tend au but de l'institution. Il arrive alors que l'objet de la convoitise se partage : les uns aspirent à l'autorité pour en vendre l'usage aux riches et s'enrichir eux-mêmes par ce moyen ; les autres et le plus grand nombre vont directement aux richesses avec lesquelles ils sont sûrs d'avoir un jour la puissance en achetant soit l'autorité soit ceux qui en sont les dépositaires. ROUSSEAU
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• Rousseau attire ici l'attention sur les rapports entre le pouvoir et l'argent, et leur collusion.
• La possession des richesses peut recouvrir la possession de la réalité du pouvoir (la puissance).
• L'autorité (les magistrats), qui représente théoriquement le pouvoir légitime, n'est plus alors qu'une apparence, puisqu'elle ne détient pas la puissance.
• On assiste donc à ce paradoxe que la recherche du pouvoir se révèle être une quête des richesses, et la quête des richesses une recherche du pouvoir.
• Ainsi s'installent la corruption et le commerce d'influences. Le contrat social est par là même rompu, puisque le pouvoir n'est plus l'expression de la volonté générale, mais qu'il est détourné au profit d'une minorité de particuliers, ceux qui possèdent les richesses.
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