Simone Weil, Attente de Dieu.
EXEMPLES DE RECHERCHE
“ Le plus souvent on confond avec l'attention une espèce d'effort musculaire [...]. Cette espèce d'effort musculaire dans l'étude est tout à fait stérile, même accompli avec bonne intention [...]. La volonté, celle qui au besoin fait serrer les dents et supporter la souffrance, est l'arme principale de l'apprenti dans le travail manuel. Mais contrairement à ce que l'on croit d'ordinaire, elle n'a presque aucune place dans l'étude. L'attention est un effort, le plus grand des efforts peut-être, mais c'est un effort négatif [...]. L'attention consiste à suspendre sa pensée, à la laisser disponible, vide et pénétrable à l'objet, à maintenir en soi-même à proximité de la pensée, mais à un niveau inférieur et sans contact avec elle, les diverses connaissances qu'on est forcé d'utiliser. [...] Et surtout la pensée doit être vide, en attente, ne rien chercher, mais être prête à recevoir dans sa vérité nue l'objet qui va y pénétrer. Tous les contresens dans les versions, toutes les absurdités dans la solution des problèmes de géométrie, toutes les gaucheries de style et toutes les défectuosités de l'enchaînement des idées dans les devoirs de français, tout cela vient de ce que la pensée s'est précipitée hâtivement sur quelque chose et, étant ainsi prématurément remplie, n'a plus été disponible pour la vérité. La cause est toujours qu'on a voulu être actif ; on a voulu chercher. On peut vérifier cela à chaque fois, pour chaque faute, si l'on remonte à la racine [...]. Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés, mais attendus. ” Simone Weil, Attente de Dieu.
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