LE SITE D'AIDE A LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE
EXEMPLES DE RECHERCHE
Plus on prendra de soin pour ravir aux hommes la liberté de la parole, plus obstinément ils résisteront, non pas les avides, les flatteurs et les autres hommes sans force morale, pour qui le salut suprême consiste à contempler des écus dans une cassette et à avoir le ventre trop rempli, mais ceux à qui une bonne éducation, la pureté des moeurs et la vertu donnent un peu de liberté. Les hommes sont ainsi faits qu'ils ne supportent rien plus malaisément que de voir les opinions qu'ils croient vraies tenues pour criminelles (...) ; par où il arrive qu'ils en viennent à détester les lois, à tout oser contre les magistrats, à juger non pas honteux, mais très beau, d'émouvoir des séditions pour une telle cause et de tenter n'importe quelle entreprise violente. Puis donc que telle est la nature humaine, il est évident que les lois concernant les opinions menacent non les criminels, mais les hommes de caractère indépendant, qu'elles sont faites moins pour contenir les méchants que pour irriter les plus honnêtes, et qu'elles ne peuvent être maintenues en conséquence sans grand danger pour l'État. Baruch SPINOZA
On pourrait formuler la thèse centrale de Spinoza, dans ce texte, en une phrase. C'est la mise en cause de la liberté d'expression, et non son respect, qui nuit le plus à l'État. Comment une telle idée est-elle développée ? Il s'agit en fait d'exposer et de fonder ce qui peut passer pour un paradoxe : la liberté d'expression n'est pas un facteur de trouble ou de division, mais au contraire un facteur de cohésion et de calme. Dans une première étape (jusqu'à « un peu de liberté »), Spinoza pose la nécessité de la liberté d'expression à l'aide d'une sorte de raisonnement par l'absurde : toute restriction à celle-ci dresserait contre l'État les hommes d'esprit libre.
Corrigé directement accessible
Le corrigé du sujet "Baruch SPINOZA: De la liberté d'expression et Etat" a obtenu la note de :
aucune note
150000 corrigés de dissertation en philosophie