Baruch SPINOZA
EXEMPLES DE RECHERCHE
Pour former l'État, une seule chose est nécessaire : que tout le pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à quelques-uns, soit à un seul. Puisque, en effet, le libre jugement des hommes est extrêmement divers, que chacun pense être seul à tout savoir et qu'il est impossible que tous opinent pareillement et parlent d'une seule bouche, ils ne pourraient vivre en paix si l'individu n'avait renoncé à son droit d'agir suivant le seul décret de sa pensée. C'est donc seulement au droit d'agir par son propre décret qu'il a renoncé, non au droit de raisonner et de juger ; par suite nul à la vérité ne peut, sans danger pour le droit du souverain, agir contre son décret, mais il peut avec une entière liberté opiner et juger et en conséquence aussi parler, pourvu qu'il n'aille pas au-delà de la simple parole ou de l'enseignement, et qu'il défende son opinion par la Raison seule, non par la ruse, la colère ou la haine, ni dans l'intention de changer quoi que ce soit dans l'État de l'autorité de son propre décret. Baruch SPINOZA
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POUR DÉMARRER
Spinoza applique, dans ses analyses, une règle fondamentale, reposant sur la distinction des pensées et des paroles, d'un côté, et des actions, de l'autre.
Conseils pratiques
Posez-vous la question : dans un État, quelle est la limite de la liberté de penser et de parler ? Définissez bien l'État comme organisation politique de la société. Notez que Spinoza dessaisit l'individu d'une partie de sa liberté d'action et conserve sa liberté d'opinion.
Bibliographie
SPINOZA, Traité théologico-politique, in Spinoza, Ouvres, tome 2, GarnierFlammarion.
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