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EXEMPLES DE RECHERCHE
"Il semble que l'on doive définir la loi plus particulièrement comme une règle de vie que l'homme s'impose à lui- même ou impose à d'autres pour une fin quelconque. Toutefois, comme la vraie fin des lois n'apparaît d'ordinaire qu'à un petit nombre et que la plupart des hommes sont à peu près incapables de la percevoir, leur vie n'étant rien moins que conforme à la raison, les législateurs ont sagement institué, afin de contraindre également tous les hommes, une autre fin bien différente de celle qui suit nécessairement de la nature des lois ; ils promettent aux défenseurs des lois ce que le vulgaire aime le plus, tandis qu'ils menacent leurs violateurs de ce qu'ils redoutent le plus. Ils se sont ainsi efforcés de contenir le vulgaire dans la mesure où il est possible de le faire, comme on contient un cheval à l'aide d'un frein. De là cette conséquence qu'on a surtout tenu pour loi une règle de vie prescrite aux hommes par le commandement d'autres hommes, si bien que ceux qui obéissent aux lois, on dit qu'ils vivent sous l'empire de la loi et ils semblent être asservis. Il est bien vrai que celui qui rend à chacun le sien par crainte du gibet agit par le commandement d'autrui et est contraint par le mal qu'il redoute ; on ne peut pas dire qu'il soit juste : mais celui qui rend à chacun le sien parce qu'il connaît la vraie raison des lois et leur nécessité agit en constant accord avec lui-même et par son propre décret, non par le décret d'autrui ; il mérite donc d'être appelé juste." Spinoza
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Comment définir les lois? Quelles sont les fin qu'elles visent ? En quoi leurs fins les distinguent-elles en réalité des commandements avec lesquels on les confond ? Pourquoi faisons-nous une telle confusion ?
Pour commencer, Spinoza expose une définition générale de la loi : "Il semble que l'on doive définir la loi plus particulièrement comme une règle de vie que l'homme s'impose à lui-même ou impose à d'autres pour une fin quelconque."
Cette définition, à laquelle Spinoza ne semble pas totalement souscrire puisqu'il l'introduit par le verbe "sembler", assimile la loi à une règle, c'est-à-dire à un moyen en vue d'une fin. Cela implique que si nous devons nous y soumettre, ce n'est pas parce qu'elle est la loi, mais en vue d'atteindre une fin par rapport à laquelle elle n'est donc qu'un moyen. Or, comme il s'agit ici des lois d'un Etat (il sera plus loin question de "législateurs"), il faut donc comprendre que les lois sont des moyens de réaliser des fins purement politiques, comme par exemple la paix et la sécurité publiques, la justice,…
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