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Définition: BOYAU, BOYAUX, substantif masculin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOYAU, BOYAUX, substantif masculin. I.— Intestin ou viscère des animaux et, péjorativement de l'homme. A.— [Appliqué aux animaux] 1. Intestin de certains animaux. Boyau de chat, boyau de mouton, boyau de porc. Boyau gras. Troisième intestin du porc. 2. Spécialement. dans certains domaines techniques. a) MANÈGE. Ce cheval a du boyau, il n'a point de boyau. " Il a beaucoup de flanc, ou il en a peu. " (Dictionnaire de l'Académie Française) Ce cheval est étroit de boyau. " Il n'a point de corps " (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. b) TECHNOLOGIE. Membrane de l'intestin qui, après traitement, sert à diverses industries, telles qu'en charcuterie la préparation des boyaux soufflés, la fabrication des baudruches, etc... : Ø 1. Léon, de la main droite, soulevait un long bout de boyau vide, dans l'extrêmité duquel un entonnoir très évasé était adapté; et, de la main gauche, il enroulait le boudin autour d'un bassin, d'un plat rond de métal, à mesure que le charcutier emplissait l'entonnoir à grandes cuillerées. La bouille coulait, toute noire et toute fumante, gonflant peu à peu le boyau, qui retombait ventru, avec des courbes molles. ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 692. — Corde à boyau. Corde faite à partir de certains boyaux, en particulier du boyau de chat et utilisée surtout en chirurgie, en musique et dans la confection des raquettes de tennis. La vielle est un instrument monté de six cordes à boyau (MICHEL CORETTE, Méthode pour apprendre à jouer de la vielle, page 1) : Ø 2. Vierling (électrochord, 1920), Bizos, Boreau et beaucoup d'autres ont transformé, à l'aide d'électro-aimants, les vibrations mécaniques des cordes, en vibrations électriques dans des pianos, des violons, des violoncelles ou des guitares, ce qui nécessite en certains cas le remplacement des cordes de boyau par des cordes d'acier. Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) tome 1, 1935, page 3802. — MUSIQUE. familier. Racler le boyau. Jouer mal d'un instrument. Racleur de boyaux (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Désirs de Jean Servien, 1882, page 140 ). B.— [Appliqué à une personne] 1. Généralement au pluriel, très familier. Intestins et plus généralement entrailles, viscères : Ø 3. Le ventre n'est-il point repu dans le repli de ses boyaux, que vous lui donniez à digérer de la soupe et des pommes de terre, ou le pain le plus tendre et la chair la plus fine? PAUL CLAUDEL, La Ville, 2e. version, 1901, II, page 460. — Descente de boyaux. Hernie. Panser les descentes de boyaux (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 280 ). 2. Locutions et expressions diverses. a) Très familier. · Rendre tripes et boyaux. Vomir les autres, les parisiens, pour s' être un jour risqués à y goûter, avaient failli rendre tripes et boyaux. (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 609 ). · Il a toujours six aunes de boyaux vides. Il a toujours faim (attesté dans la plupart des dictionnaires généraux). Mes boyaux crient (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 324 ); la faim lui tordait toujours les boyaux (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 752 ). · Aimer quelqu'un comme ses petits boyaux. L'aimer comme soi-même. Est-ce ton oncle Pillerault qui nous aime comme ses petits boyaux (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 18 ). Ces vestales de mes petits boyaux (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 55 ). Les petits boyaux de Flaubert (sa nièce) (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1880, page 74 ). · Se tordre les boyaux; avoir le boyau de la rigolade. Avoir le fou-rire. Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) et dans quelques dictionnaires d'argot. b) Emplois exclamatifs. Boyaux du pape! (PROSPER MÉRIMÉE, Chronique du règne de Charles IX, 1829, page 160 ); ventre et boyaux! (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 333 ). 3. Par métonymie, argotique. Boyau rouge. Bon buveur. On appelle « boyaux rouges », en Bourgogne, cette espèce d'ivrogne dont le corps ouvert a du tartre noir dans les entrailles, comme un vieux tonneau (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1104 ). Remarque : ALFRED DELVAU, Dictionnaire de la langue verte, 1866, page 47 note que cette expression empruntée à la Bourgogne est passée dans l'argot du peuple. II.— Par analogie. Objet ou espace long et étroit comme un boyau. A.— Dans la langue courante. 1. Objet ayant la forme d'un boyau. Boyaux d'étoffe (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 201 ). 2. Passage (rue, chemin), endroit (corridor, pièce) long et peu large. L'étroit boyau des rues (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 30 ). À cette heure, la tombée du soir emplissait de doute l'étroit boyau, le prolongeait interminablement (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, III, page 103 ). B.— Dans la langue technique. 1. BOTANIQUE. Boyau pollinique. [Dans la germination du pollen] Tube filamenteux qui se forme au niveau de la chambre pollinique lors du contact du grain de pollen avec l'ovule qu'il traverse pour se fixer au sac embryonnaire. Synonyme : tube pollinique. 2. CHEMIN DE FER. " Tube flexible destiné à relier, entre deux véhicules, les conduites de distribution d'air, de vapeur, les commandes de freinage, etc. " (Larousse du XXe. siècle en six volumes). Boyau d'accouplement (CHARLES BRICKA, Cours de chemin de fer, tome 2, 1894, page 88; R. CHAMPLY, Nouvelle encyclopédie pratique, t. 7, 1927, page 206 ). 3. ART MILITAIRE. Fossé étroit, profond et sinueux qui facilite, en temps de guerre, l'accès aux tranchées parallèles ou à d'autres ouvrages. Boyau de tranchée; boyau de communication (PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 162) : Ø 4. On descend dans le boyau. Le soleil y donne. Le boyau est blond, sec et sonore. J'admire sa belle profondeur géométrique, ses parois lisses polies par la pelle, et j'éprouve de la joie à entendre le bruit franc et net que font nos semelles sur le fond de terre dure ou sur les caillebotis, petits bâtis de bois posés bout à bout et formant plancher. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 179. Remarque : Voir aussi abri, tome 1, exemple 11 et 13. 4. MINES. Galerie étroite entre deux galeries plus larges (Confer Jules Verne, Les 500 millions de la Bégum, 1879, page 219). 5. TECHNOLOGIE. a) Long tuyau de cuir, de toile ou de caoutchouc permettant à une pompe hydraulique d'apporter l'eau à distance. Boyau d'arrosage. b) Sorte de pneu fait d'une mince chambre à air entourée d'une enveloppe de caoutchouc et utilisé sur les bicyclettes de compétition. Roues à boyau (La Pédale. 10 mai 1927, page 5, colonne 2) : Ø 5.... on ne voit personne sur la chaussée, sauf deux sinueux et nonchalants cyclistes juchés sur ces tout-endural à petits boyaux... qui sont l'honneur des petits gars de banlieue. HERVÉ BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, page 9. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 474. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 578, b) 603; XXe. siècle : a) 1 024, b) 582. DÉRIVÉS : Boyauder, verbe transitif. néologisme, très familier. Étriper. Je t'essorillerai, je te boyauderai (ROMAIN ROLLAND, Colas Breugnon, 1919, page 123 ). Canon boyaudé. " Se dit d'un canon de calibre normal portant de multiples et fines rayures au pas très allongé, grâce auxquelles la grenaille se trouve dispersée " (Dictionnaire de la chasse (TONY BURNAND) 1970).

« pour s' être un jour risqués à y goûter, avaient failli rendre tripes et boyaux.

(ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 609 ). · Il a toujours six aunes de boyaux vides.

Il a toujours faim (attesté dans la plupart des dictionnaires généraux).

Mes boyaux crient (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 324 ); la faim lui tordait toujours les boyaux (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 752 ). · Aimer quelqu'un comme ses petits boyaux.

L'aimer comme soi-même.

Est-ce ton oncle Pillerault qui nous aime comme ses petits boyaux (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 18 ).

Ces vestales de mes petits boyaux (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 55 ).

Les petits boyaux de Flaubert (sa nièce) (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1880, page 74 ). · Se tordre les boyaux; avoir le boyau de la rigolade. Avoir le fou-rire. Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) et dans quelques dictionnaires d'argot. b) Emplois exclamatifs.

Boyaux du pape! (PROSPER MÉRIMÉE, Chronique du règne de Charles IX, 1829, page 160 ); ventre et boyaux! (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 333 ). 3.

Par métonymie, argotique.

Boyau rouge.

Bon buveur.

On appelle « boyaux rouges », en Bourgogne, cette espèce d'ivrogne dont le corps ouvert a du tartre noir dans les entrailles, comme un vieux tonneau (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1104 ). Remarque : ALFRED DELVAU, Dictionnaire de la langue verte, 1866, page 47 note que cette expression empruntée à la Bourgogne est passée dans l'argot du peuple. II.— Par analogie.

Objet ou espace long et étroit comme un boyau. A.— Dans la langue courante. 1.

Objet ayant la forme d'un boyau.

Boyaux d'étoffe (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 201 ). 2.

Passage (rue, chemin), endroit (corridor, pièce) long et peu large.

L'étroit boyau des rues (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 30 ).

À cette heure, la tombée du soir emplissait de doute l'étroit boyau, le prolongeait interminablement (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, III, page 103 ). B.— Dans la langue technique. 1.

BOTANIQUE.

Boyau pollinique.

[Dans la germination du pollen] Tube filamenteux qui se forme au niveau de la chambre pollinique lors du contact du grain de pollen avec l'ovule qu'il traverse pour se fixer au sac embryonnaire.

Synonyme : tube pollinique. 2.

CHEMIN DE FER.

" Tube flexible destiné à relier, entre deux véhicules, les conduites de distribution d'air, de vapeur, les commandes de freinage, etc.

" (Larousse du XXe. siècle en six volumes).

Boyau d'accouplement (CHARLES BRICKA, Cours de chemin de fer, tome 2, 1894, page 88; R.

CHAMPLY, Nouvelle encyclopédie pratique, t.

7, 1927, page 206 ). 3.

ART MILITAIRE.

Fossé étroit, profond et sinueux qui facilite, en temps de guerre, l'accès aux tranchées parallèles ou à d'autres ouvrages.

Boyau de tranchée; boyau de 2. »

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