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Définition: ESCORTE, substantif féminin.

Publié le 31/01/2016

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Définition: ESCORTE, substantif féminin. A.— [Concerne un accompagnement de défense] 1. [L'escorte est composée d'hommes] a) Le fait d'escorter, d'accompagner quelqu'un ou quelque chose afin d'en assurer la sécurité. Faire escorte. Accompagner pour tenir compagnie ou pour protéger. Sous l'escorte de. Sous la garde de. Plus de cinq cents huguenots (...) sont restés à Paris dans le but de nous enlever et de nous faire escorte (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, La Reine Margot, 1847, II, 2, page 52 ). Je ne compte donc point sur une escorte des soldats du 40e. régiment (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 85) : Ø 1. Enfin, après avoir bu avec nous quelques verres de vin (...) nous lui serrâmes les mains, et reprîmes le sentier de la veille sous l'escorte du même soldat. MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 111. Remarque : Faire escorte peut aussi appartenir à A 2 et B 1 (infra). b) Par métonymie. Troupe chargée d'une telle mission. Servir d'escorte. Assurer la mission dont est chargée une telle troupe. Escorte de l'empereur; gardes, hussards, soldats de l'escorte. Après avoir passé sous le fatal arceau, gardé par un piquet de gendarmerie qui devait servir d'escorte au criminel, nous nous présentâmes au guichet (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 4, 1813, page 293 ). Jusqu'à ce moment, le mail-coach courait les grands chemins sans escorte (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868 page 158) : Ø 2.... lorsque les officiers eurent mis pied à terre devant une auberge pour se rafraîchir, les onze gaillards s'élancèrent, mirent en fuite les Uhlans qui se crurent attaqués, tuèrent les deux sentinelles, plus le colonel et les cinq officiers de son escorte. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Tombouctou, 1883, page 223. 2. [L'escorte est composée de bâtiments de guerre] a) Fait pour un navire de guerre d'accompagner les navires de transport afin de les protéger pendant le trajet. Flottille d'escorte. Une superbe frégate anglaise pour escorte (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1832, page 294 ). Les Alliés durent développer à un degré extraordinaire leurs flottilles d'escorte et de patrouille afin de protéger les convois marchands (HENRI LE MASSON, La Marine, 1951, page 7 ). b) Bâtiment(s) chargé(s) d'une telle mission : Ø 3. Les navires devant franchir une zone rendue dangereuse par la présence d'unités ennemies étaient d'abord dirigés vers un port de formation, véritable « gare régulatrice » maritime où le tonnage marchand se concentrait en attendant de pouvoir être acheminé sous escorte et par groupes dont certains comprirent jusqu'à 150 bâtiments. HENRI LE MASSON, La Marine, 1951 page 85. B.— [Concerne un accompagnement non défensif, souvent avec une idée de parade] 1. Cortège accompagnant une personne pour l'honorer, pour marquer l'amitié ou l'admiration que l'on éprouve pour elle. Escorte d'honneur; escorte de porteurs; brillante escorte; donner pour escorte. Les règlements protocolaires réservent aux gendarmes les escortes ministérielles officielles (GÉRARD BELORGEY, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, page 301) : Ø 4.... on formait deux groupes. Madame, avec son escorte d'artistes, d'académiciens, de ministres, occupait une sorte de galerie, meublée et décorée dans le style Empire. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Gâteau, 1882, page 775. — Par métaphore. On ignore ou l'on oublie que nulle part en Flandre ces trois princes de la peinture flamande [Van Eyck, Memling, Rubens] ne marchent avec une pareille escorte de peintres et de beaux esprits qui les entourent, les suivent (EUGÈNE FROMENTIN, Les Maîtres d'autrefois, 1876, page 8 ). — Par hyperbole. [En parlant d'une seule personne accompagnatrice et/ou accompagnée] Quand vint enfin l'heure du départ, Théodat parut trouver naturelle mon escorte (...) je l'accompagnai jusqu'à sa porte (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Infirme aux mains de lumière, 1923, page 49 ). 2. Par personnification. Ensemble de choses qui en accompagnent une autre : Ø 5. Ne soyez pas irrité si je vous ai caché, longtemps, mes efforts pour ressusciter en moi l'enthousiasme, le fatalisme aventureux, l'espoir aveugle, toute l'allègre escorte de l'amour... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 310. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 450. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 772, b) 730; XXe. siècle : a) 515, b) 553. Forme dérivée du verbe "escorter" escorter ESCORTER, verbe transitif. A.— Accompagner pour défendre. 1. [Le sujet désigne un groupe d'hommes] Se joindre à quelqu'un pour guider, protéger ou surveiller. Alard y établit des prêtres pour le service de l'église, des chevaliers hospitaliers pour escorter les voyageurs (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 547 ). Les agents l'escortèrent jusqu'à la porte (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 496 ). 2. [Le sujet désigne une chose, le plus souvent un bâtiment de guerre] Convoyer pour assurer la sécurité. Les corvettes françaises qui escortaient les convois (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 185 ). — Par extension et hyperbolique. [Généralement avec une idée de protection] Accompagner isolément, aller de compagnie avec. Lorsque, petite fille, elle allait à l'école ou en revenait, grand garçon déjà, il l'accostait pour l'escorter (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 22 ). · Synonyme : chaperonner. Marguerite ne coïncidait pas avec la jeune personne bien élevée qu'escortait partout une gouvernante (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 164 ). B.— 1. Accompagner pour honorer, sans but défensif. Charger d'escorter, faire escorter, venir escorter; escorter la voiture : Ø Deux bataillons, tambours drapés, fusils renversés, dix mille gardes nationaux, le sabre au côté, les batteries de l'artillerie de la garde nationale, escortaient le cercueil. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 280. 2. Par personnification du complément d'objet direct. Être le complément de, suivre directement. Ah! mon coeur, vous n'aurez plus jamais d'autre bien Que d'espérer l'amour et les jeux qui l'escortent (ANNA DE NOAILLES, Le Coeur innombrable, 1901, page 44 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 598. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 840, b) 1 006; XXe. siècle : a) 684, b) 871. DÉRIVÉS : Escorteur, substantif masculin. Bâtiment léger chargé de la protection des bateaux, des convois ou des communications maritimes. Escorteur de surface. Quant à notre marine, ses escorteurs, sous-marins, chasseurs, accomplissaient leur tâche incessante de protection des convois, de destruction des sous-marins, vedettes, corsaires, cargos allemands et de mouillage de mines sur les côtes tenues par l'ennemi (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 134 ).

« B.— [Concerne un accompagnement non défensif, souvent avec une idée de parade] 1.

Cortège accompagnant une personne pour l'honorer, pour marquer l'amitié ou l'admiration que l'on éprouve pour elle. Escorte d'honneur; escorte de porteurs; brillante escorte; donner pour escorte.

Les règlements protocolaires réservent aux gendarmes les escortes ministérielles officielles (GÉRARD BELORGEY, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, page 301) : Ø 4....

on formait deux groupes.

Madame, avec son escorte d'artistes, d'académiciens, de ministres, occupait une sorte de galerie, meublée et décorée dans le style Empire. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Gâteau, 1882, page 775. — Par métaphore.

On ignore ou l'on oublie que nulle part en Flandre ces trois princes de la peinture flamande [Van Eyck, Memling, Rubens] ne marchent avec une pareille escorte de peintres et de beaux esprits qui les entourent, les suivent (EUGÈNE FROMENTIN, Les Maîtres d'autrefois, 1876, page 8 ). — Par hyperbole.

[En parlant d'une seule personne accompagnatrice et/ou accompagnée] Quand vint enfin l'heure du départ, Théodat parut trouver naturelle mon escorte (...) je l'accompagnai jusqu'à sa porte (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Infirme aux mains de lumière, 1923, page 49 ). 2.

Par personnification.

Ensemble de choses qui en accompagnent une autre : Ø 5.

Ne soyez pas irrité si je vous ai caché, longtemps, mes efforts pour ressusciter en moi l'enthousiasme, le fatalisme aventureux, l'espoir aveugle, toute l'allègre escorte de l'amour... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 310. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 450.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 772, b) 730; XXe. siècle : a) 515, b) 553. Forme dérivée du verbe "escorter" escorter ESCORTER, verbe transitif. A.— Accompagner pour défendre. 1.

[Le sujet désigne un groupe d'hommes] Se joindre à quelqu'un pour guider, protéger ou surveiller.

Alard y établit des prêtres pour le service de l'église, des chevaliers hospitaliers pour escorter les voyageurs (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 547 ).

Les agents l'escortèrent jusqu'à la porte (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 496 ). 2.

[Le sujet désigne une chose, le plus souvent un bâtiment de guerre] Convoyer pour assurer la sécurité.

Les corvettes françaises qui escortaient les convois (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 185 ). — Par extension et hyperbolique.

[Généralement avec une idée de protection] Accompagner isolément, aller de compagnie avec.

Lorsque, petite fille, elle allait à l'école ou en revenait, grand garçon déjà, il l'accostait pour l'escorter (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 22 ). · Synonyme : chaperonner.

Marguerite ne coïncidait pas avec 2. »

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