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Dictionnaire en ligne: DISEUR, -EUSE, substantif.

Publié le 16/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DISEUR, -EUSE, substantif. Celui, celle qui dit, qui prend plaisir à dire. A.— Employé absolument, sans construction prépositive. Une vieille femme, assez belle diseuse, vint à Chateaubrun me faire une scène de reproches (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Le Péché de Monsieur Antoine, 1847, page 3 ). — Diseur, euse, par ellipse de diseur à voix. Celui, celle qui récite, déclame. Quant à Cora Vaucaire, il paraît que c'est un choix de roi, la plus fine « diseuse » qui soit (Le Monde. 19 janvier 1952, page 8, colonne 3) : Ø 1. Un caf' conc' du boulevard de Sébastopol avec ses gommeuses, ses chanteuses de genre, ses diseuses à voix, me comptait tous les soirs parmi les habitués. FRANCIS CARCO, Nostalgie de Paris, 1941, page 78. — Familier. Beau diseur. Ce Prudhomme érotique que nous avons entendu faire le galantin et le beau diseur avec la marchande de modes d'ici (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 763 ). La phrase ne venait pas. Et il aurait voulu paraître beau diseur (PAUL REIDER, Mademoiselle Vallantin, 1862, page 197 ). — Proverbe vieilli. L'entente est au diseur. " C'est celui qui a parlé qui sait le mieux le sens de ce qu'il a dit " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798, 1835. B.— Diseur de + substantif déterminé. Je me montre même plus prévenante, diseuse de banalités et de lieux communs (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à Paris, 1901, page 227 ). En vérité, si l'administration connaît les curés comme distributeurs d'aumônes, elle peut les connaître comme diseurs de messes (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 6, 1908, page 108) : Ø 2. Christ les aimait, lui. Il prenait une verge et il époussetait le temple. Son fouet plein d'éclairs était un rude diseur de vérités. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 54. Ø 3.... c'est le type parfait du gentleman britannique : grand diseur d'histoires de chasse à courre, de pêche et de guerre. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 15. — Locutions. · Diseur de bons mots, de gros mots. Le mauvais élève, indiscipliné, diseur de gros mots et qui lit en cachette des choses qui lui plaisent (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1906, page 141 ). Et ce ne sera pas ces diseurs de bons mots Qui nous remplaceront une illustre parole (CHARLES PÉGUY, Ève, 1913, page 908 ). · Diseur, diseuse de bonne aventure. Qui fait comme profession de prédire l'avenir. Un ton de diseuse de bonne aventure (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 521) : Ø 4. Dès qu'un diseur de bonne aventure vous explique minutieusement les faits connus de vous seul, dans votre vie antérieure, il peut vous dire les événements que produiront les causes existantes. HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, page 122. · Diseur de contes et nouvelles, diseur de nouvelles. Il [Rabelais] y joignit la manière non moins franche et plus légère d'un causeur facétieux, d'un diseur de contes et nouvelles (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 266 ). Il est le diseur de nouvelles du canton, et l'habitude de les raconter en a fait l'orateur des veillées, le conteur en titre (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 90 ). · Diseur de riens. Le voluptueux, le diseur de riens, l'inoccupé Rastignac (HONORÉ DE BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, page 597 ). Toujours en colère contre Chateaubriand, qu'il appelle « l'empereur des diseurs de rien » (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1855, page 220 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme diseux à valeur péjorative Cet homme des basses classes, timide, débile, d'épaules étroites, assez peureux, petit diseux de bonne aventure, mystique et magicien (JOSEPH MALÈGUE, Augustin, tome 1, 1933, page 122). Attesté dans Société du Parler français au Canada, 1930. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 74.

« Ø 4.

Dès qu'un diseur de bonne aventure vous explique minutieusement les faits connus de vous seul, dans votre vie antérieure, il peut vous dire les événements que produiront les causes existantes. HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, page 122. · Diseur de contes et nouvelles, diseur de nouvelles.

Il [Rabelais] y joignit la manière non moins franche et plus légère d'un causeur facétieux, d'un diseur de contes et nouvelles (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 266 ).

Il est le diseur de nouvelles du canton, et l'habitude de les raconter en a fait l'orateur des veillées, le conteur en titre (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 90 ). · Diseur de riens.

Le voluptueux, le diseur de riens, l'inoccupé Rastignac (HONORÉ DE BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, page 597 ).

Toujours en colère contre Chateaubriand, qu'il appelle « l'empereur des diseurs de rien » (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1855, page 220 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme diseux à valeur péjorative Cet homme des basses classes, timide, débile, d'épaules étroites, assez peureux, petit diseux de bonne aventure, mystique et magicien (JOSEPH MALÈGUE, Augustin, tome 1, 1933, page 122).

Attesté dans Société du Parler français au Canada, 1930. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 74. 2. »

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