Aperçu du corrigé : L'altérité de l'infini ou de Dieu ?
Publié le : 15/2/2004 -Format: 

» (« Méditation seconde »).
* Le doute méthodique qui mène
Descartes
à remettre en cause l'existence même du monde extérieur permet de bien
comprendre la distance qui me sépare d'autrui. Qu'est-ce qui me prouve, en
effet, que je ne suis pas le seul être doué d'une véritable subjectivité, et
que les autres ne sont pas tous des automates, ou même des rêves?* Si radicale et paranoïaque qu'une telle hypothèse puisse sembler, c'est
bien souvent comme un automate - ou comme un objet, et non comme un sujet
digne de ce nom - que je traite autrui lorsque je l'instrumentalise à mes
propres fins ou que je le considère comme d'une dignité inférieure à la
mienne.
Seule la certitude que Dieu existe, qu'il est « vérace », peut lever l'hypothèse d'un Dieu trompeur ou d'un malin génie et me garantir que cette forte propension que j'ai à croire en l'existence du monde et d'autrui n'est pas illusoire.
RAPPEL:
LA MONADE CHEZ LEIBNIZ
Ce terme renvoie à l'unité spirituelle
élémentaire dont tout ce qui existe est composé. La monade est à la métaphysique
ce que le point est à la géométrie à la fois unique et en nombre infini. Il n'y
a pas chez Leibniz de dualisme (d'un côté l'âme et de l'autre l'esprit). Mêmes
les minéraux ou les végétaux possèdent une dimension spirituelle ! Il y a des
monades douées de mémoire chez les animaux, des monades douées de raison comme
chez les hommes. Aucune monade ne ressemble à une autre.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
Chez Leibniz, la monade est l'élément premier de toutes choses, une sorte de particule élémentaire close sur elle-même est indivisible.
Psychose dont les traits cliniques sont, d'une part, la rigidité des raisonnements, lesquels ne sont logiques qu'en apparence, et, d'autre part, une peur irrationnelle et permanence de l'environnement se traduisant par le sentiment persistant d'être épié, espionné, persécuté.
Tendance à faire quelque chose.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.
Théorie philosophique qui distingue deux plans de réalité distincts. Dans le cadre de la philosophie du corps, théorie selon laquelle le corps et l'âme sont deux êtres distincts.
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