Cette séparation entre l'être et l'apparence, la vraie réalité et la réalité inauthentique, se retrouve chez Kant qui sépare la réalité nouménale (celle des choses en soi) de la réalité phénoménale (celle que nous connaissons théoriquement). L'homme ne peut jamais connaître qu'une réalité informée par les formes a priori de sa sensibilité (espace et temps) et les concepts a priori de son entendement (catégorie de la causalité, par exemple). Certes, chez Kant, l'apparence n'est plus l'ombre de l'Idée et du vrai, mais il y a l'affirmation que le monde que nous connaissons est une vérité élaborée par l'esprit, donc en quelque sorte seconde par rapport à la vérité de la réalité nouménale.
L'apparence est l'apparaître même de la vérité.
L'opposition entre l'au-delà et l'en-deça, l'affirmation que le réel singulier est une déperdition, la croyance à « l'être-de-derrière-l'apparition », les grandes Idées, l'idéalisme, tout cela est fortement récusé par Nietzsche qui affirme que l'apparence, loin d'être mensonge, est l'apparaître même de la vérité. Il n'existe qu'un seul monde et ce monde a valeur et sens. L'apparence et l'être ou le vrai sont indissociablement liés. La vérité en sa profondeur se manifeste bien par son apparaître. L'apparence appartient elle-même à la réalité, elle est une forme de son être. Les opposition métaphysiques entre l'apparence et le réel, le mensonge et la vérité, ne sont que le symptôme de notre impuissance originaire à supporter un monde qui serait pur chaos, devenir contradictoire, informe et ineffable.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Les catégories sont, pour Kant, les formes de la pensée. Il en distingue douze: unité, pluralité, totalité, réalité, négation, limitation, substance et accident, cause et effet, action réciproque, possibilité, existence, nécessité.
Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
Faculté de connaître et de comprendre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Caractère de toute doctrine qui accorde aux idées un rôle prééminent.
Qui ne peut être exprimé par aucune parole.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Caractéristique d'un jugement rendu en présence des deux parties présentes ou représentées.