D'une part, il y a la définition de l'art, comprise implicitement comme une activité, répondant à un besoin («
son besoin originel ») identique à son but. L'art est une conception née de l'esprit (mais il y a d'autres conceptions nées de l'esprit, comme on le verra ultérieurement, par exemple le langage). Mais, plus spécifiquement, il y a art lorsqu'il y a volonté de produire à l'extérieur ce qui est né de l'esprit (à l'intérieur). De le produire à l'extérieur en affirmant («
manifester ») que c'est une oeuvre propre de l'esprit. Cette production à l'extérieur (qui présente l'intérieur) est une représentation. Elle est destinée à autrui, pour être présente à ses regards. D'autre part, la définition du langage:
Hegel examine l'identité du langage et de l'art (« de même que »). Le langage aussi est lié à la pensée, il est également une conception née de l'esprit («
l'homme communique ses pensées »). Il y a aussi une volonté de produire à l'extérieur ce qui a sa source dans l'intérieur («
l'homme communique »). Cette production est également destinée à autrui («
les fait comprendre à ses semblables »).
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.