Longtemps la différence entre artiste et artisan n'a pas été perçue. Jusqu'au .XVIe siècle, le mot art désigne un ensemble d'activités qui englobent aussi bien les métiers traditionnels que les activités artistiques au sens moderne du terme. L'idée dominante alors est celle de la fabrication d'objets, sans distinction de nature. De ce fait, l'artiste ne jouit pas d'un prestige particulier, il reste souvent anonyme, il ne signe pas ses œuvres. Tout au plus dépose-t-il parfois des marques destinées à l'identifier. Ce n'est qu'au xviiie siècle que le divorce entre l'artiste et l'artisan semble consommé : en deux siècles, progressivement, l'idée d'une différence essentielle d'activités s'est imposée. Mais en quoi consiste-t-elle ?
Aristote nous y aidera, en nous proposant une conception de la technique et de la production qui inclut une part de création : il y a dans le savoir-faire et dans l'intention fabricatrice quelque chose qui appartient en même temps à l'artisan et à l'artiste. Kant, qui souhaite dans les beaux-arts la dissimulation et l'oubli du travail, ne dénie pas pour autant son importance. Il nous suggère cependant que le travail n'est pas la valeur à laquelle se réfère le jugement esthétique.Un autre type de difficulté vient du fait que l'invention et l'habileté humaines ne semblent pas être les seules sources de la perfection formelle.Quelle oeuvre humaine peut rivaliser avec certains produits de la nature, qui semble se plaire à nous déconcerter par des performances que seul le déterminisme de ses lois peut en principe expliquer ? L'animal est-il susceptible de produire, et de produire des oeuvres d'art, même involontairement ? Oui, si l'on ne regarde que le résultat, nous dit encore Kant; mais non, si l'on considère par quel processus l'objet contemplé est venu à l'existence. Les émotions issues du spectacle de la nature ne doivent pas être source de confusion.Cette distinction entre art et nature conduit à s'interroger sur la dimension anthropologique de l'art; cette activité spécifiquement humaine ne doit pas être considérée isolément mais être comprise comme un aspect de la vie sociale. Que l'homme crée, fabrique et cherche la beauté à travers certaines de ses créations indique, pour Georges Bataille, un conflit entre deux types de travail que s'impose l'homme: celui qui est lié aux contraintes de la survie et celui dont la fonction est de dépasser, de transgresser cette contrainte.
A partir du XVIIe siècle, le terme de "beaux-arts" est utilisé pour distinguer les arts qui visent la représentation du beau des "arts" qui sont de simples techniques (menuiserie, par exemple). Les beaux-arts comprennent l'architecture, la sculpture, la peinture, la danse, la musique et la poésie. De nos jours, le terme a une acception plus restreinte et désigne surtout les arts plastiques (architecture, gravure, peinture, sculpture).
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.