Bien
plus, je puis comprendre selon Max Scheler des émotions que je n'ai jamais
éprouvées moi-même. Je lis dans ce visage une pureté, une candeur que je
n'aurais pas soupçonnées auparavant. Ce regard furieux me signifie une
qualité, une intensité de haine que jamais je n'aurais cru possibles.
Pradines écrit dans cette perspective que « nous pouvons sympathiser même
avec des sentiments que nous ne saurions éprouver soit qu'ils nous dépassent
soit au contraire que nous les dépassions, avec la tristesse de Jésus à
Gethsemani ou avec les petits chagrins d'un enfant». La connaissance
d'autrui bien loin de me renvoyer comme dans la théorie de l'analogie à des
expériences familières, élargit au contraire mon horizon, m'apporte
d'incessantes révélations.
Heidegger : la disparition de l'autre dans le "on"
* La confusion résulte, pour Heidegger, d'une emprise des autres sous la forme du "on". Le "on" n'est personne de déterminé et c'est tout le monde. Chacun devient semblable à tout autre et se dissout dans l'existence commune. Il se produit un nivellement de toutes les possibilités d'être selon une conformité à la moyenne.* Ce schéma aboutit à l'indistinction des êtres et à l'irresponsabilité de tous : ainsi dans l'anonymat des foules, « chacun est l'autre et personne n'est soi-même ».
Identité de rapports qui unit deux à deux les termes de plusieurs couples.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Ce qui est soumis à la causalité et n'a aucune marge de liberté et d'indépendance.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.