Ce sujet commande donc que nous nous interrogions sur le caractère péjoratif attaché au préjugé: il est généralement considéré comme une source d'erreur systématique, puisqu'il n'est pas fondé sur un raisonnement et des connaissances sûres. Cependant, les préjugés ne pourraient-ils pas, dans certaines circonstances avoir une certaine valeur, relevant non pas de la vérité, mais de l'utilité par exemple. Le problème suggéré par l'énoncé est donc de savoir de quelle façon ce qui est l'inverse du jugement et de la connaissance véritable, pourrait être profitable ou bénéfique, alors qu'il n'est même pas reconnu comme trompeur, faux. Et cette valeur du préjugé, toute relative, n'est-elle pas illusoire?
Bibliographie :
Le racisme devant la science, Unesco, Gallimard, pp. 429 sq.
Difficulté du sujet : **
Nature du sujet : Pointu.
POUR DÉMARRER
Existe-t-il des préjugés, à savoir des opinions tenues pour vraies sans avoir été examinées, sans aucun fondement rationnel ou expérimental, qui soient bénéfiques ou profitables ? La question ainsi posée rappelle le caractère péjoratif attaché au préjugé, considéré comme une source d'erreur systématique, car non fondé sur des connaissances sûres.
CONSEILS PRATIQUESIl faut bien définir le terme préjugé, mais aussi longuement s'attarder sur le mot « bon ». Vous insisterez sur le caractère provisoire de ce terme lorsqu'il est accolé à préjugé : on peut accorder des qualités à quelque chose à partir d'une présentation bien réalisée, qualités cependant non véritablement fondées et qui peuvent s'avérer en réalité inexistantes. Vous pourrez utiliser dans un tel devoir de nombreux exemples : apparence avenante d'un individu, titres prestigieux, etc.Montrez que, dans certaines circonstances, celles où vous ne disposez pas d'éléments suffisants pour prendre une décision rationnelle, par exemple, il est possible de « fonctionner » à partir de préjugés : ce sera le seul moyen de progresser dans votre action et le préjugé se comportera comme s'il était bon. Mais il dévoilera aussi, généralement, son caractère illusoire.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Littéralement, qui est "jugé avant". Se dit des croyances, des opinions préconçues qui empêchent d'avoir une vision rationnelle et objective des choses.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.