Etymologiquement le terme passion vient du latin passio, qui signifie supporter, subir ou souffrir. Comme le dit Descartes au tout début des Passions de l’âme, la passion renvoie donc à ce qui n’est pas choisi, mais qui s’impose à l’homme de l’extérieur et provoque un effet sur son âme. En ce sens on peut dire que par définition la passion en tant que telle n’est pas choisie. Pourtant l’homme est un être rationnel, qui a le choix de suivre certaines passions plutôt que d’autres. Dans ce sens on peut considérer que si la passion s’impose à l’homme, l’homme choisit les passions qu’il acceptera de poursuivre et celles dont il s’efforcera de se détourner. Mais les passions n’échappent-elles pas à la prise de la raison ? Si tel était le cas les passions s’imposeraient doublement à l’homme, puisqu’il ne pourrait choisir ni leur apparition, ni le fait de succomber à certaines mais pas à d’autres. Mais on peut aussi considérer que si un certain mode de connaissance inadéquat ne permet pas à l’homme de diriger ses passions, un mode de connaissance approprié devrait lui permettre de les maîtriser en les transformant en actions.
Il y a donc des émotions sensitives et d'autres purement
intellectuelles, or notre bien et notre mal ne dépendent que des secondes, qui
sont au pouvoir de l'âme qui suit la vertu. Il faut donc comprendre que si l'on
subit les passions sensitives, l'âme choisit ses passions intellectuelles, qui
sont les plus importantes pour la conduite de la vie.
II. Nous ne choisissons pas nos passions, car
elles s'imposent inconsciemment à notre volonté.
Descartes considère au fond que l'on choisit en dernier ressort
ses passions, parce que la raison peut exercer un contrôle sur elles. Mais on
peut mettre en question ce présupposé, notamment si l'on examine le cas de la
faiblesse de la volonté. Dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain,
II, 21, Leibniz
explique que ce qui détermine réellement la volonté, et donc l'action, ce sont
souvent des perceptions insensibles (dont on n'a pas conscience parce qu'elles
sont trop faibles). Ainsi, l'homme qui décide d'éviter le cabaret pour éviter le
délabrement de sa santé qui s'ensuivrait de l'alcoolisme, et même la honte que
cela pourrait lui attirer, pourra néanmoins être poussé à y aller par le manque
de ses amis (alors même qu'il n'aura pas conscience que c'est cela qui le pousse
à s'y rendre). Ainsi alors même que cet homme voit le bien (préserver sa santé
et son honneur) il fait le pire (à cause des tendances nourries par les
perceptions inconscientes). On voit bien ici que la raison ne suffit pas à
déterminer l'action bonne, justement parce que la raison ne choisit pas les
passions qui déterminent la volonté sans qu'elle en ait conscience.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Faculté de connaître et de comprendre.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.