On peut commencer par noter que le terme « populaire « a plusieurs sens:
On dit d’une chose qu’elle est populaire, si elle est appréciée par un grand nombre d’individus. Une chanson par exemple est populaire si elle rencontre auprès du public un grand succès.
Mais le terme populaire comporte aussi un sens péjoratif, et particulièrement dans le domaine de l’art. Qualifié un art de populaire c’est souvent sous-entendre que cet art ne relève pas de l’Art, mais n’est qu’un sous art.
D’un point de vue général le critère de popularité n’est pas suffisant pour distinguer une oeuvre d’art d’autres productions. L’art ne vise pas la popularité, sa fin n’est pas dans le divertissement du spectateur, l’art se reconnaît une fin jugée plus noble, plus digne.
La proximité éventuelle de ce qui prétend relever de l’art, et de ce qui relève du divertissement engendre infailliblement une critique violente à l’égard de ce dont il faut se distinguer. Les grands films se distinguent des films populaires avec d’autant plus de violence que leur forme est similaire.
La popularité devient un critère du non art, plus perceptible que le génie de l’artiste parfois difficile à évaluer.
Problématisation :
Une forme esthétique peut être largement appréciée, sans pouvoir être qualifiée de "populaire". Un art populaire est un art qui s'adresse explicitement au peuple, voire au prolétariat. Or, une oeuvre d'art exprime une nécessité interne de l'artiste, et ne vise pas d'abord un public.
Parler d’art populaire pose donc différents problèmes. On pourrait se contenter d’admettre que certaines oeuvres rencontrent du succès et d’autres non. Mais si la popularité d’une oeuvre remet en question la valeur artistique de l’œuvre d’art, il faut admettre que l’art a de fait un problème avec le jugement public, alors que l’art qui s’enorgueillit de l’universalité est souvent le moins compréhensible. La popularité doit-elle être un critère de l’art ? Qu’est-ce qui distingue réellement l’art populaire d’un art réservé à une élite du bon goût ?
Par exemple, la
peinture d'Ingres représentant le sacre de Napoléon ne prend sa valeur que dans
la connaissance des personnages qui y sont représentés.
d)
Cette idée s'oppose à la
conception kantienne de l'art pour laquelle l'appréciation de l'art ne s'apprend
pas. Le goût artistique est universel et communicable.
Commun expliquer alors l'impopularité de l'art?
3.
La popularité ne doit pas être le
but de l'art, mais l'art doit viser le peuple.
a)
Si le goût esthétique est
commun, alors l'art populaire doit être considéré comme le véritable art,
débarrassé qu'il est du soupçon élitiste qui pèse sur l'art officiel. En effet,
puisque savoir apprécier l'art officiel est un marque de bon goût, on peut
douter de l'intention qui se cache derrière le jugement soi-disant esthétique à
l'égard d'oeuvres qui paraissent incompréhensibles au commun des mortels
b)
D'un autre côté le titre d'art
populaire, accordé aux arts produits par et pour le peuple, ne nie t-il pas
l'importances de certaines oeuvres qui restent opaques au public. Prétendre que
tout art est équivalent, c'est masquer la culture dont seule jouit une partie de
la population.
c)
L'art populaire ne doit pas être
une simple expression d'un style.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
En anthropologie, la culture désigne l'ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. Certains réservent le terme de culture aux productions non matérielles d'une société, préférant parler de civilisation à propos des productions matérielles.
Chez Pascal, "se divertir", c'est chercher à se détourner de penser à soi et à sa finitude en s'étourdissant de femmes, de jeux, de vin, etc. "Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser. " (Pensées).
Notion philosophique qui désigne le jugement que l'on porte sur le beau. L'esthétique est une partie dela philosophie qui réfléchit sur l'art, son essence, sa fonction.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.