■ Chez Kant, la loi morale est ce qui, présent chez tout être
raisonnable, l'appelle à faire son devoir.
S'il suffisait
d'obéir aux lois pour être libre, alors les sujets d'une
tyrannie connaîtraient la liberté. Pour Rousseau, la seule
solution à ce problème à la fois politique et moral, c'est que
je sois aussi l'auteur de la loi à laquelle je me soumets.
Sur le plan politique, le « contrat social » garantit la liberté
des citoyens non en les délivrant de toute loi, mais en faisant
d'eux les auteurs de la loi : par le vote, les hommes se donnent
à eux-mêmes leurs propres lois, en ayant en vue non leurs
intérêts particuliers mais le bien commun.
De même, sur le plan moral, Kant, en se référant à Rousseau,
montre que la loi de la moralité à laquelle je dois me soumettre
(et qui s'exprime sous la forme d'un impératif catégorique) ne
m'est pas imposée de l'extérieur, mais vient de ma propre
conscience : je suis libre lorsque j'obéis au commandement
moral, parce c'est moi-même qui me le prescris.
« Se soumettre» désigne l'acte d'un être qui se met sous la dépendance, l'autorité, d'un autre, voire de règles que cet autre lui a imposées. La servitude est un état de soumission (La volonté, sujet 3, § 1) ; or, dans cet assujettissement, l'Esclave devient Maître du maître (parce que celui-ci dépend de lui). Ainsi, en se soumettant à des obligations, on peut renverser les positions apparentes. Cela arrive, par exemple, dans l'obéissance aux lois de l'État : comme l'Esclave, on se glisse peu à peu dans le Pouvoir, du fait que l'on s'est rendu indispensable et que l'on a rusé pour s'élever dans la hiérarchie sociale. L'histoire est remplie de ces dialectiques : l'esclave, devenu « affranchi », puis favori de l'empereur, va diriger l'État ; le prolétaire, monté dans les appareils des syndicats ou des partis, fera la loi (il déclenche des grèves, paralyse le pays jusqu'à ce que la législation satisfasse ses revendications).
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Pour Kant, commandement inconditionnel. Le caractère de la loi morale est d'être un impératif catégorique, cad une obligation qui s'applique à tous, sans condition.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.