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Sartre,
« L'Etre et le Néant », Gallimard, pp. 305-306.
Le texte de Sartre décrit clairement
deux états de la conscience. Dans le premier, une conscience
solitaire est occupée, par jalousie, à regarder par le trou d'une
serrure ce qui se passe derrière la porte. Cette conscience est
alors entièrement livrée à la contemplation du spectacle jusqu'à s'y
fondre; elle est tout entière ce spectacle qu'elle regarde, elle est
la série des actes motivés par la jalousie (se pencher, ne pas faire
de bruit, regarder). Cette conscience ne se connaît même pas comme
jalouse (ce qui supposerait un recul réflexif): elle est rapport au
monde sur la mode de la jalousie. La conscience n'a pas de
consistance propre qui lui permette de s'appréhender comme moi; elle
se confond immédiatement avec toutes ces choses sur lesquelles elle
s'ouvre.
Brusquement surgit un autre (j'entends des pas,
on me regarde): je suis surpris, il va penser que moi, je suis
jaloux. C'est alors (dans le cadre d'une expérience de la honte
d'avoir été surpris) que ma jalousie prend consistance (et par
là-même aussi mon être comme jaloux); elle n'est plus seulement une
manière diffuse d'agir dans ce monde: elle est cette qualification
de ma personne, ce jugement sur moi porté par un tiers. Je suis
quelqu'un, je ne suis plus une pure ouverture sur le monde: on me
détermine comme un homme jaloux (on me donne une "nature", je
deviens "quelque chose" sous le regard de l'autre (autrui me
chosifie).
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
En philosophie, attitude de l'esprit qui s'absorbe dans son objet ou qui accède à une réalité supérieure.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.