Il faut commencer par définir ce qu'est l'expérience, et réfléchir dans quels domaines le terme s'applique. Relativement à une réflexion sur la connaissance on peut distinguer deux domaines de l’expérience:
■L'expérience d'un homme a lieu tout au long de sa vie, on fait tous l'expérience du monde qui nous entoure. Par l’expérience, on prend connaissance de ses objets. L’expérience est une relation entre le sujet et le monde extérieur qui nécessite un intermédiaire : les sens.Mais, l'expérience doit aussi produire une modification dans le sujet de l'expérience de telle manière que l'expérience produit une sorte de savoir qui reste à définir. Une grande expérience permet aussi d'ajuster plus justement son comportement en vue d'une certaine fin.
■Mais dans le champ de la science, l'expérience est quelque chose de plus précis, de plus défini. Toute expérience, en effet ne présente pas la rigueur méthodique adéquate pour en déduire une loi scientifique. Elle doit présenter pour être validée en tant qu'expérience scientifique certains critères.
Par rapport à notre sujet, il semble qu’à de ces deux types d’expériences, l’une banal, quotidienne et l’autre plus spécifique, correspondent deux niveaux de la connaissance.
Il faut donc distinguer également plusieurs acceptions du terme connaissance :
■La connaissance scientifique : qu’elle soit un connaissance logique ou physique ?
■La connaissance comme mémorisation : je connais ce que j’ai perçu au préalable.
■La connaissance pratique : connaissance qui permet d’ajuster son action.
Problématisation :
Il semble que pour les deux dernières acceptions en tout cas la connaissance provient de l’expérience. Quand on dit je connais cet objet, c’est qu’on l’a déjà vu et qu’on en a le souvenir. De même, il est peut probable que nous soyons né bon navigateur. La question semble concerner surtout la connaissance comme connaissance de la vérité. Une réflexion sur ce niveau de la connaissance doit permettre de bousculer quelque peu les opinions communes à propos de ce que nous avons établi à l’instant. La connaissance provient-elle toute entière de l’expérience ? Comment l’expérience peut-elle permettre la connaissance ? Pour quel genre d’expérience et pour quel sujet ?
Elles procurent une certitude « claire et
distincte » qui tranche avec l'obscurité des impressions sensibles.
Néanmoins, l'existence de ces idées invoquent une
cosmologie ou une théologie soupçonneuse. De plus les idées de l'expérience
peuvent provoquer la même certitude subjective. L'expérience implique-elle
toujours une connaissance incertaine ?
Les conditions de
possibilité de l'expérience
a)
Kant a entrepris la critique
de la raison pure précisément pour répondre à la conception humienne de la
connaissance et à son empirisme qui l'a « réveillé de son sommeil dogmatique ».
Dans ce livre, Kant entend s'interroger sur les limites de la connaissance, il
oppose à Hume le sujet transcendantal. Selon Kant, la causalité est un a
priori, c'est à dire que non seulement elle précède l'expérience mais rend
l'expérience possible. Kant n'envisage pas de connaissance possible au delà de
l'intuition sensible, la connaissance est limitée au monde des phénomènes. Mais
dans ce domaine la connaissance, comme certitude est possible. Kant renvoie en
quelque sorte Descartes et Hume dos à dos, il dépasse l'alternative en faisant
des catégories a priori des conditions de possibilité de l'expérience.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Les catégories sont, pour Kant, les formes de la pensée. Il en distingue douze: unité, pluralité, totalité, réalité, négation, limitation, substance et accident, cause et effet, action réciproque, possibilité, existence, nécessité.
Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Doctrine selon laquelle toute la connaissance vient de l'expérience sensible (Locke, Hume).
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
L'intuition rationnelle est l'acceptation par l'esprit d'une vérité qui apparaît comme évidente (évidence logique ou évidence de l'expérience). Elle doit être distinguée de l'intuition bergsonienne, plus proche du sens familier: une sorte de connaissance instinctive qui permet de connaître un objet de l'intérieur, par sympathie.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Condition de possibilité de l'expérience.
Un raisonnement est dit "valide" s'il respecte les règles de la logique. Pour qu'il soit vrai, il faut qu'il soit confirmé par l'expérience. En logique, un argument valide est celui dont la conclusion découle nécessairement des prémisses, indépendamment de leur contenu.
Perception immédiate, sans le secours du raisonnement.