►La question ne porte pas directement sur la possibilité ou l'impossibilité d'une connaissance. Aussi ne faut-il surtout pas la transformer en «Pouvons-nous connaître le présent?« ou «Pouvons-nous connaître le passé?«
►Comme toute question portant sur le temps, celle-ci peut entraîner de redoutables difficultés. On n'échappera pas en effet, ne serait-ce qu'incidemment, à la question «Qu'est-ce que le temps?« Or une telle interrogation s'est révélée, à maintes reprises dans l'histoire de la philosophie, aporétique.
►Il ne faudra pas non plus manquer d'interroger le sens d'une «connaissance meilleure«. Il est implicitement question ici soit de degrés dans la connaissance, soit de degrés de facilité. L'omettre serait appauvrir considérablement le sujet.
►Il faut remarquer que le sujet ne mentionne que deux temps: le présent et le passé. L'absence du futur est peut-être significative.
► Enfin, on prendra garde au fait que les notions de présent et de passé n'ont rien d'évident. Leur définition respective étant fluctuante, il faudra en examiner les conséquences relativement à la question.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.