Aussi familiers que nous soient devenus les instruments de mesure et les méthodes de calcul, nos connaissances sont loin de se réduire à l’usage des instruments scientifiques : sensations, impressions, intuitions et croyances alimentent constamment notre besoin de connaître.
Il est pourtant avéré que la connaissance fondée sur la mesure est la plus sûre et la plus utile : de là, l’importance que nos sociétés accordent à l’esprit scientifique : formé à la mesure, il échappe aux aléas de l’illusion et de la subjectivité.
Pour autant, devons ignorer tout ce que la connaissance humaine est susceptible d’apporter à la culture, indépendamment des méthodes de mesure ?
Après avoir examiné toute l’importance de la mesure dans le processus de connaissance, nous poserons la question de ses limites dans le domaine de l’expérience vécue, et proposerons, en dernier lieu, une démarche de type phénoménologique qui dépasse, sans la nier, l’exigence de mesure.
LEVI-STRAUSS). De même,
dans certaines Sciences sociales comme l'ethnographie et même l'économie
politique, « pour abstraire les aspects purement quantitatifs des phénomènes »,
on est obligé « de les appauvrir » et ainsi de les déformer.
D. - II faut se souvenir, au reste, comme le remarque L. BRUNSCHVICG (La
Philosophie de l'esprit, p. 113), « qu'il n'y a pas un absolu de la mesure qui
serait défini en lui-même : ... ce que nous apprenons aujourd'hui des
physiciens, c'est que l'instrument de mesure doit être adapté à l'objet dont il
est destiné à mettre en évidence les caractères intrinsèques ». - C'est pourquoi
on envisage aujourd'hui, dans le domaine des Sciences de l'homme où, comme on
vient de le voir, ces ambitions de' la mesure ne sont pas toujours satisfaites,
d'autres formes d'application des Mathématiques. Il se peut que, comme le
reconnaissait Cl. Bernard, «l'application des mathématiques aux phénomènes soit
le but de toute science » ; mais, par suite du progrès même des Mathématiques,
il semble qu'on puisse faire appel à une autre forme de traitement mathématique
que la mesure proprement dite et avoir recours aux formes les plus modernes de
ces sciences, telles quecalcul des probabilités et théorie des jeux, théorie
des ensembles, théorie des groupes, etc.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
En anthropologie, la culture désigne l'ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. Certains réservent le terme de culture aux productions non matérielles d'une société, préférant parler de civilisation à propos des productions matérielles.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.