Quand nous disons le mot « conscience « nous faisons référence à deux objets distincts dont le premier est le moyen de l’autre : d’une part, nous désignons la faculté qu’à notre esprit de saisir ce qui se passe en nous ou en dehors de nous, c’est ce que nous nommerons « conscience psychologique «. Et d’autre part, nous faisons référence à la conscience morale, qui vient après la conscience psychologique, quand le sujet juge de la valeur morale de son action ou de ses intentions. Dans la suite de ce travail, nous ferons donc référence à la fois à la conscience psychologique et à la conscience morale.
Lorsqu’une chose est contraire à une autre, cela signifie qu’elle représente un obstacle pour le but qu’elle tend à atteindre. Prenons un exemple concret : je suis dans le train, pressé d’arriver, quand le trajet s’interrompt. Cela me fait éprouver un vif sentiment de contrariété, car je suis empêché par cet évènement de faire ce que je désirais. On dira donc qu’une chose en contrarie une autre quand elle lui est contraire, c'est-à-dire quand elle s’interpose comme un obstacle sur le chemin de la fin vers la réalisation de laquelle elle tend.
Donner une définition simple et univoque de la liberté n’est possible qu’au prix d’une simplification inacceptable du concept de liberté. En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s’oppose à elle. Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l’esclavage : alors elle est la condition d’une personne qui n’est pas sous la dépendance d’une autre. Elle s’oppose également à la contrainte, puisqu’elle est le pouvoir de faire ce que l’on veut ; mais elle s’oppose également à l’oppression, en tant qu’elle est le droit de faire tout ce que les lois permettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d’autrui. Enfin, elle s’oppose au déterminisme, puisqu’elle est le pouvoir de la raison humaine de se déterminer en toute indépendance. Prenons garde à la lettre du sujet qui nous demande de réfléchir sur « ma « liberté et non sur « la « liberté. Cela implique qu’il nous faudra considérer une dimension expérientielle, intime de la liberté, celle qui s’incarne dans un sujet, et non comme un pur concept.
La conscience intellectuelle représente-t-elle un obstacle à
notre liberté ?
a.
La conscience intellectuelle, pur savoir réflexif
Nous
l'avons vu en introduction, il existe deux sens du concept de conscience : il y
a d'une part la conscience intellectuelle et de l'autre la conscience morale.
Nous commencerons par nous intéresser à la première, et tout d'abord à en
préciser le concept. On appelle conscience intellectuelle ce savoir réflexif que
nous avons de nos propres représentations. Pour avoir conscience de quelque
chose, il faut avoir une connaissance qui fait retour sur ce que nous savons.
Par exemple, pour que j'ai conscience d'avoir mal, il faut que l'information de
la douleur parvienne jusqu'à mon cerveau, et que je réussisse à faire retour sur
cette information, ce qui est l'activité propre de la conscience. La conscience
intellectuelle, pour le dire d'une manière plus condensée, est cette capacité à
saisir ce qui se passe en moi ou en dehors de moi.
A présent
que nous savons mieux ce qu'est la conscience intellectuelle (que l'on peut
également nommer « conscience psychologique ») nous nous demanderons si elle est
capable de contrarier notre liberté, à savoir, de représenter un obstacle pour
elle.
b.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Au sens courant, désigne l'existence telle qu'elle est directement vécue. Au sens philosophique, se dit de cas d'expérience précis qui illustrent une idée générale.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
L'information, au sens propre, n'est pas une connaissance. S'il n'y a pas de connaissance possible sans information, cela ne signifie pas que celui qui est informé est capable de bien juger. Je peux être informé de tout ce qui se passe dans le monde et être incapable de formuler le moindre jugement pertinent sur le monde.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.