La conscience peut se comprendre comme un état cognitif d'attention à soi et au monde extérieur. Or telle que l'image de la conscience s'est popularisée à travers la philosophie on peut dire qu'elle semble distincte du corps en tant qu'elle ne nécessiterait pas son rapport au corps. Plus exactement, elle serait une fonction de l'esprit indépendante du corps. C'est en ce sens que le cartésianisme avec le cogito définit une conscience transparente à elle-même mais surtout qui est totalement indépendamment du doute puisque le cogito fait l'économie du corps dans la formation et la définition du sujet. Pourtant, est-il possible d'avoir conscience sans un rapport au corps ? En effet, comment comprendre mon environnement et mon action possible sans mon corps. Mon corps est le centre des image que je perçois. En ce sens, si le corps est mémoire et choix tourner vers l'action possible discerner dans la perception, mon corps est alors nécessaire. La conscience s'individue et se développer dans et grâce au corps en tant que limite et dépassement. Ainsi mon corps peut-il être cette image autour de laquelle s'organise toutes les autres images de ma conscience.
« Ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est. « Descartes, Discours de la méthode, 1637.Par « distincte «, il ne faut pas comprendre « disjointe «, mais plutôt « d'une nature radicalement différente «. « Pour nous en tenir à l'être vivant, rappelons d'abord qu'il est composé d'une âme et d'un corps, et que de ces deux facteurs le premier est par nature celui qui commande, et l'autre celui qui est commandé. « Aristote, La Politique, ive s. av. J.-C.
Verbe latin employé à la première personne du singulier et qui signifie: "Je pense".
Qui a rapport à la connaissance.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.