La conscience a toujours été considérée comme la principale caractéristique de l’homme, qui le distingue de l’animalité. C’est avec Descartes que la conscience devient véritablement l’objet privilégié de la philosophie. Avec son fameux cogito, « je pense, je suis «, Descartes pensait trouver le premier fondement assuré de la philosophie. La conscience se définit comme un savoir. Le mot provient de l’adjonction de deux locutions latines cum(avec) et scienta( savoir). La conscience est donc le fait pour un individu que son existence soit accompagnée d’un savoir sur elle-même. Avec la conscience, j’existe et je le sais. Pourtant, la conception de Descartes ne laisse aucune place à l’inconscient. Pour lui, l’homme est conscient de part en part et toutes ce qui se passe en lui est considéré comme pensée consciente. Bien sûr, sa thèse sera remise en cause au long de l’histoire. Leibniz reconnaît l’existence de perceptions inconscientes et Nietzsche réfutera le fait que c’est moi qui pense. Il reconnaît que la pensée vient quand elle veut et non quand je veux. Il dira ainsi « ça pense « plutôt que « je pense «. Freud ébranlera ainsi le monde de la philosophie avec sa théorie de l’inconscient. Celui-ci est conçu par le psychanalyste comme une instance séparée et indépendante de la conscience, instance gouvernée par ses propres lois et ayant un fonctionnement particulier. De fait, l’inconscient fait peur parce qu’il remet en cause la maîtrise que le sujet a de lui-même. L’inconscient enlèverait la liberté du sujet. Il semble donc que la conscience doive être privilégiée comme possibilité d’être cause de ses actes. Le verbe « primer « signifie en effet « avoir le plus d’importance, dominer quelque chose «. Primer sur l’inconscient pour la conscience, cela veut dire que la conscience doit dominer l’inconscient, être mise en avant. Pourtant la conscience peut-elle réellement être première par rapport à l’inconscient ? De plus, l’inconscient est-il forcément négatif et un obstacle pour le sujet ? Si l’inconscient est nécessaire au fonctionnement psychique mais en même temps enlève la responsabilité du sujet, quel position adopter face à lui ? Comment régler les rapports entre les deux instances ?
Ces faits psychiques refoulés sont en effet soumis à une censure qui évacue hors de la conscience (qui « refoule ») les désirs jugés incompatibles avec les exigences morales du sujet. « L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. » Freud, L'Interprétation des rêves, 1899. « Longtemps on a considéré la pensée consciente comme la pensée par excellence : maintenant seulement nous commençons à entrevoir la vérité, c'est-à-dire que la plus grande partie de notre activité intellectuelle s'effectue d'une façon inconsciente. » Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « Il faut éviter [...] de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je; cette remarque est d'ordre moral. » Alain, Éléments de philosophie, 1941. « L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps.
Verbe latin employé à la première personne du singulier et qui signifie: "Je pense".
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Pour freud, contrôle inconscient qui repousse dans l'inconscient certaines images et certains désirs contraires aux images et aux désirs conscients du moi.
Littéralement, qui est "jugé avant". Se dit des croyances, des opinions préconçues qui empêchent d'avoir une vision rationnelle et objective des choses.
Ce terme désigne tout ce qui concerne les activités de l'esprit. Dès lors qu'on parle d'esprit, on est bien obligé d'admettre que l'homme en sait plus sur ce qu'il pense que sur les raisons qui le déterminent à penser et à agir.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.
Suite d'actes de procédure allant de la demande en justice jusqu'au jugement