Le fait d'être convaincu (l'intensité subjective d'une conviction) montre sans doute qu'on n'arrive ni à douter ni à penser différemment - mais il ne prouve pas que l'on a raison de n'y pas arriver ! L'évidence ou la certitude sont des sentiments, des états mentaux de fait. « La certitude qu'il y a des certitudes de droit n'est jamais qu'une certitude de fait «, conclut Marcel Conche 5, ajoutant que lorsque le philosophe « prétend parler des choses, il ne fait que parler de lui-même « : il ne dit pas ce qui est, mais ce qui lui apparaît avec le plus de force. Nul n'échappe à sa conscience, c'est-à-dire à son propre point de vue - toujours relatif ! Y a-t-il vraiment un sujet pensant ? Il y a certes de la pensée. Mais est-ce vraiment celle d'un sujet substantiel (le mot latin pour « sujet «, subjectum, vient de subjacere, « se tenir sous «) ? Le « je « (ego) cartésien est-il vraiment le sujet de la pensée ? Le sujet conscient n'est-il pas l'effet ou le produit de quelque chose d'autre, qui n'est pas conscient ? N'est-il pas une illusion perceptive... Pour l'empiriste David Hume, le sujet substantiel est une croyance, certes vive et forte, mais qui ne correspond à rien de réel (à rien dont on puisse faire l'expérience). C'est notre habitude de percevoir un flux incessant et très rapide d'impressions intérieures discontinues qui nous fait croire en la simplicité et en la stabilité d'un « moi «.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Du latin "convictus", convaincu. Dans "convaincu", il y a à la fois "vaincu avec" et "vaincu contre". La conviction est donc une opinion affirmée contre d'autres, de manière polémique.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.