La question implique deux pistes de réflexion, pistes qui découlent du sens que l’on donne à « propre « : en effet, premièrement il s’agira d’explorer la dimension spécifiquement humaine de la conscience, ce qui revient à se demander si seul l’homme possède la conscience. Dans un second temps, il s’agira de se demander, si cette même conscience suffit pour définir essentiellement la « nature « (au sens neutre, de genre, d’espèce) de l’homme en tant que tel.
® C’est donc un travail de définition rigoureux de la conscience qui va pouvoir nous amener, a fortiori, à une définition rigoureuse de l’essence de l’homme.
Ce qui est enjeu ici c’est donc bien la question de la spécificité de l’essence humaine, spécificité qui fait que nous distinguons l’homme des animaux par exemple. Se demander donc si la conscience est bien le propre de l’homme, revient, au fond, à remettre en question son appartenance exclusivement à l’humanité comme espèce, et donc, par conséquent, à remettre en cause l’idée même d’une singularité humaine.
Problématique
La problématique doit sous-tendre une double tension, à savoir : la conscience appartient-elle de manière exclusive à l’homme, en tant qu’elle lui est entièrement et par nature spécifique ? Mais aussi : La conscience se suffit-elle à elle-même, comme propriété de l’être humain, pour définir l’essence même de l’homme ? N’est-elle pas une condition de possibilité nécessaire mais non exclusive de cette essence ?
Le fait d'être conscient constitue donc pour l'homme un
événement décisif qui l'installe au monde et lui commande d'y prendre position.
Car l'homme, dans la mesure où il est conscient, n'est plus simplement dans le
monde, chose parmi les choses, vivant parmi les vivants. Il est au contraire
devant le monde et, dans ce vis-à-vis, le monde se constitue pour lui comme
monde à connaître, à comprendre, à juger ou à transformer. Le monde est ainsi
mis à distance et tout l'effort de penser ou d'agir naît de cette expérience
originelle de la séparation de l'homme et du monde, instaurée par la conscience.
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Mais ce n'est pas seulement du monde
que l'homme se trouve ainsi exilé. La proximité de l'homme à lui-même est tout
aussi problématique. Car, d'une part, la conscience qu'il a de lui-même à
travers ses actes, sentiments ou pensées, ne lui en livre pour autant pas
nécessairement l'intelligibilité. D'autre part, l'expérience du remords, du
regret ou de la souffrance en général met à jour les contradictions qui
l'habitent, dont la moindre n'est pas d'avoir à admettre comme siens des actes,
sentiments, ou pensées sans pourtant s'y reconnaître. Être soi, si cette
expression peut avoir un sens, apparaît alors davantage comme une tâche à
effectuer indéfiniment que comme la possession rassurante d'une identité.
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Aussi la conscience est-elle marquée
d'emblée par l'ambivalence.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Caractère de ce qui est intelligible, cad de ce qui peut être compris par l'intelligence et par la raison.
Caractère de ce qui est singulier, unique.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.