D'ailleurs, le domaine de la conscience n'est-il pas, par définition, celui
de la subjectivité ? Je suis moi, et nul autre ne saurait avoir ce
privilège. Si j'éprouve tant de difficultés à me faire comprendre, c'est que
j'ai l'évidence d'être seul à ressentir le chagrin qui est le mien à cet
instant et dans cette tonalité précise. Les Anciens disaient que l'individu
était « ineffable »; inutile, par conséquent, de songer à exprimer par des
mots une réalité qui, dans son fond ultime, nous demeure fermée.
La littérature existentialiste exploite à plaisir ce thème. L'homme tente de
s'approcher d'autrui, de pénétrer son « mystère ». Il n'aboutit qu'à «tuer»
ce qu'il veut connaître, qu'à le réduire à la fixité d'un objet et à
l'hostilité d'un ennemi. Ce tourment et cet échec, J.-P. SARTRE les a
décrits dans Huis clos.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Qui ne peut être exprimé par aucune parole.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.