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Aperçu du corrigé : Est-ce le corps ou l'esprit qui désire ?
Publié le : 25/1/2004 -Format:
On pour-rait être tenté, aussi bien, de renverser la proposition, pour ne voir dans l'allégation galante d'un « sentiment amoureux » que l'expression élégante ou polie d'une pulsion sexuelle impérieuse et contraignante. Mais même si l'on considère que le désir est exclusivement de l'ordre des pulsions sexuelles, ou de la libido, il n'en reste pas moins irréductible à un simple « besoin ». Freud signale ainsi que si le désir, dans les premiers mois de la vie, prend appui sur le besoin, et notamment sur le besoin de nourriture, c'est pour s'en séparer bien vite. Le nourrisson prend d'abord plaisir à la tétée dans la mesure où elle calme sa faim, puis l'apprécie pour elle-même, avant de faire de la succion comme telle la source d'un plaisir sensuel qu'il pourra se procurer, lorsque le sein maternel fait défaut, en suçant son pouce ou un coin de couverture. Par la suite, c'est seulement en renonçant à la satisfaction des désirs illicites (par exemple, pour le petit garçon, union avec le parent de sexe opposé, mort du parent du même sexe) formant le noyau du complexe d'OEdipe que, d'après la psychanalyse, le petit d'homme devient capable de s'adapter aux exigences de la civilisation.À tous les âges de la vie, il semble donc que la sexualité humaine soit de l'ordre du désir, et non pas du besoin. Toute nourriture peut apaiser ma faim, mais seul Don Juan peut désirer toutes les femmes. C'est pour-quoi, d'ailleurs, Lucrèce soulignait les dangers d'une passion qui nous attache, corps et âme, à un objet unique, irremplaçable, et en même temps à jamais distinct de nous. Seule la fiction, proposée par Rousseau, d'un homme encore réduit, dans un hypothétique « état de nature », à la condition d'animal, peut nous faire imaginer une sexualité sans désir, bornée à la satisfaction d'un besoin physiologique dicté périodiquement par l'instinct de reproduction. L'homme sauvage, écrit ainsi Rousseau dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes « écoute uniquement le tempérament qu'il a reçu de la nature, et non le goût qu'il n'a pu acquérir, et toute femme est bonne pour lui [.
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