• Qu'est-ce qui conduit à une approche comparative des deux notions ? (Sur quel terrain, dans quels domaines se constitue le problème ?) • Quelles formes (ou « figures «) prend le rapport en question dans les différents espaces de réflexion que l'on peut distinguer ? En quels termes peut-on expliciter ce qui est souvent présenté comme une opposition (cf. les débuts du rationalisme et l'opposition du principe de raison à la foi et au principe d'autorité) mais peut aussi avoir le caractère d'un rapport de complémentarité (cf. plus loin Kant, fondateur de la philosophie critique et, dans une perspective un peu différente, le point de vue de certains savants). • Quelles déterminations des deux notions rendent la confrontation particulièrement intéressante ? • Il s'agit de deux verbes, ce qui n'est pas indifférent : quelles réalités mentales recouvrent les deux termes, et en quoi s'opposent-elles ou se ressemblent-elles ? • Dans quelles problématiques le rapport proposé prend-il un sens particulièrement significatif ?
On peut, par exemple, croire en Dieu, tout en acceptant les théories scientifiques existantes. AVERROÈS: «Que la Loi divine invite à une étude rationnelle et approfondie de l'univers, c'est ce qui apparaît clairement dans plus d'un verset du Livre de Dieu.« La raison rejoint la croyance religieuse. «Que la Loi divine invite à une étude rationnelle et approfondie de l'univers, c'est ce qui apparaît clairement dans plus d'un verset du Livre de Dieu.« Averroès, L'Accord de la religion et de la philosophie (1179). * Les tentatives pour allier rationalité et religion n'ont cependant pas manqué. Le philosophe musulman Averroès en est un représentant. Et il relève, à l'appui de ses dires, les nombreux passages du Coran qui incitent à la connaissance. Ainsi, pour lui, la connaissance scientifique du monde ne peut pas être contraire à ce que dit le Livre de Dieu, car «la vérité ne peut contredire la vérité«. S'il y a des différences apparentes, elles tiennent au fait que le texte religieux est fait pour être accessible à tous; tandis que la science, qui montre les vérités sans voile ni métaphore, nécessite une éducation approfondie.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.
Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198.
Il étudia la jurisprudence, la physique, la médecine, les mathématiques, l'astrologie, la philosophie, la théologie, et réforma l'administration judiciaire de Marrakech. Il enseigna ensuite à Cordoue, mais, dénoncé comme hérétique, il dut s'enfuir. Découvert à Fez, il fut emprisonné, puis rentra à Cordoue pour y vivre dans la misère, avant d'être rétabli à Marrakech dans ses fonctions judiciaires. Sa doctrine philosophique fut condamnée par l'Église en 1240 et en 1513. Commentateur convaincu d'Aristote, Averrhoès fut longtemps égalé au philosophe grec. La question de l'origine des êtres est la plus importante. Rien ne vient du néant ; la forme ni la matière ne sont créées. Le mouvement est éternel et continu ; tout le possible passe à l'acte. C'est la doctrine de l'éternité de la matière. L'intellect est unique pour tous les hommes. Il y a l'intellect passif et l'intellect actif. L'intellect passif tend à s'unir à l'intellect actif. Mais celui-ci a une portée cosmologi¬que : il est l'esprit de l'humanité, grâce à laquelle il se manifeste. L'intellect actif est à la fois intelligence cosmique et raison commune de l'espèce humaine. Il est au-delà de tout individu, il lui est supérieur, antérieur, extérieur ; il est immor¬tel. L'immortalité est un attribut de l'espèce et non de l'individu.
« Le système désigné au Moyen Age et à la Renaissance sous le nom de averrhoïsme n'est que l'ensemble des doctrines communes aux péripatéticiens arabes. » (Ernest Renan). Oeuvres principales : Commentaires sur Aristote, Colliget, traité de médecine.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.