On oppose souvent la culture et la nature : mais pourquoi ? Cela a-t-il
un sens ? Ainsi on oppose l'homme culturel, civilisé et l'homme à
l'état de nature ; la culture se développant alors contre les penchants
naturels de l'homme, que ce développement se comprenne comme une
dénaturation voire une corruption ou un progrès. Pourtant, l'homme est
toujours et partout le fruit d'une culture. La culture est pour lui une
seconde nature. Mais bien plus, la culture peut-elle est la négation de
la nature ? Et de quelle nature ? Si la culture se comprend comme la
moralisation de l'être humain alors il ne s'agit pas de négation mais
de dépassement. En effet la notion de négation implique la possibilité
d'enlever quelque chose, de soustraire à l'homme sa nature pour la
remplacer par la culture. Or l'homme peut-il seulement échapper à la
nature en tant qu'il est quoi qu'il advienne membre de la nature et
être naturel. Dès lors s'agit moins d'opposer la nature et la culture
que de comprendre leurs rapports et leur fécondité réciproquement qui
ne peut se comprendre que comme un aller-retour fructueux où l'un est
l'autre doivent coexister ensemble ou périr tous les deux.
En anthropologie, la culture désigne l'ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. Certains réservent le terme de culture aux productions non matérielles d'une société, préférant parler de civilisation à propos des productions matérielles.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.