En guise d'introduction, il serait tout d'abord utile de distinguer « juste « de « légitime «. Ce qui est juste, c'est ce qui est conforme à la justice, à l'équité, mesuré et proportionné. Ce qui est légitime, c'est ce qui est fondé en droit, ce qui est juridiquement fondé, consacré par la loi ou reconnu conforme au droit.
Cependant, comment parler de « guerre juste « quand les deux termes semblent avoir une connotation opposée?
Selon l’article 2 § 4 de la Charte des Nations Unies : « les membres de l'Organisation s’abstiennent dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies «. Ainsi l'idée de guerre, tant dans son acceptation commune que dans le droit, tend à être rejetée. C'est ce à quoi se sont employées nombre d'organisations internationales, en particulier depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Le concept de « guerres justes « semble de plus en plus utilisé pour justifier une intervention militaire lorsque l’on s’estime dans son bon droit. Or la guerre est essentiellement un effet de la violence, c’est-à-dire de la force brute et destructrice. La justice quant à elle définie comme un idéal supérieur moral, une norme du droit. Il semble donc que parler de guerre juste soit un véritable paradoxe voire une antinomie. Pourtant, à regarder l’histoire, il semble bien que cette guerre soit légitime et promeuve des normes universelles donc justes. Il s’agit donc d’étudier le sens, la valeur et le fondement de cette expression.
I- La reconnaissance d'un recours possible à la force.
1) Doctrine classique et réadaptation à l'époque actuelle.
2) Acceptation du recours à la force par la Charte des Nations Unies.
II- « La justice dans la guerre «, ou comment la rendre moralement acceptable?
1) La guerre est juste si les moyens sont justes: le respect du droit humanitaire.
2) La conditionnalité de la « justice internationale « : une guerre, même juste, doit être légitimée par la Communauté internationale .
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Ce qui s'attache à soulager l'humanité, à venir en aide aux hommes dans le besoin, aux victimes de catastrophes, aussi bien naturelles que sociales, politiques ou économiques. Ce terme tend de plus en plus souvent à qualifier tout ce qui touche aux droits de l'homme.
Règle ou modèle, fondant tout jugement de valeur.
Affirmation qui semble aller contre les idées communément admises ou qui semble contradictoire.
Pour Kant, contradictions dans lesquelles tombe la raison quand, dépassant les phénomènes et s'engageant dans la cosmologie rationnelle, elle cherche à atteindre l'absolu.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.