Si dans la cité grecque, de dimension réduite, chacun pouvait se sentir lié à tous par des traditions, une religion et des sentiments communs forts, l'idée d'État moderne distingue la société civile, association artificielle de membres aux liens plus économiques que sentimentaux, et l'État, comme puissance publique posant les lois et contrôlant le corps social. L'État moderne a fait disparaître l'idée grecque de la politique comme prolongement de la sociabilité naturelle des hommes.
Dans cette absence de « roi » et de loi, on lit généralement la marque d'un déficit, qui signale surtout, au-delà de tout ethnocentrisme, une difficulté pour notre pensée : si ces sociétés ne s'organisent pas selon la division entre dominants et dominés, comment comprendre cette logique singulière d'un chef sans autorité, d'un pouvoir impuissant, d'une institution sans substance ? L'organisation d'une société suppose-t-elle la hiérarchisation et la domination ?1.
Qu'est-ce qu'une société sans État ?A ~ Le paradoxe d'un chef sans autorité.q
Les sociétés indiennes d'Amérique du Sud sont l'exemple d'une organisation singulière du pouvoir, puisque la communauté se donne un chef, mais ce chef n'est pas un chef d'État. dans sa fonction diplomatique et guerrière, le chef parle au nom de la communauté, et prend en charge l'affirmation de son autonomie, mais aucune décision n'est imposée ensuite au reste du groupe : il est au contraire à son service.q
Ce « chef » porte donc un nom paradoxal, il n'est pas comme n'importe quel ministre des Affaires étrangères. En fait, il exécute seulement la volonté explicite de la tribu, et risque d'être destitué s'il commence à « faire le chef »... Pour résorber les conflits qui peuvent surgir, il a pour seul moyen son prestige, et l'usage exclusif de la parole, pour persuader les individus ; prestige ne signifie pas pouvoir, puisqu'il arbitre mais ne juge pas.
(Du grec auto, "soi-même", et nomos, "loi"). Pouvoir de se donner à soi-même sa propre loi. L'autonomie est la maturité de la conscience.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Tendance à considérer la culture à laquelle on appartient comme la seule culture de référence.
Affirmation qui semble aller contre les idées communément admises ou qui semble contradictoire.
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
Pour toute la tradition issue d'Aristote, l'homme est naturellement porté à la vie en société, et c'est cette sociabilité instinctive qui est à l'origine des société. Pour Hobbes, ce n'est pas la nature, mais l'éducation qui rend l'homme propre à la société.
Réalité permanente dans les choses qui changent, existant par elle-même.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Terme désignant l'ensemble des personnes publiques : chef de l'Etat, ministres, préfets, police, armée...