Le désir est traditionnellement défini comme élan, mouvement vers un objet que l’on imagine source de satisfactions et de plaisir. Ainsi, je peux désirer avoir un nouvel ordinateur, cela signifie que je pense que cet objet m’apportera quelque chose de plus avantageux par rapport à la situation actuelle. Le désir est donc aussi la sensation d’un manque que l’individu essaie de combler en recherchant l’objet désiré. Le désir semble être caractéristique de l’être humain. Il s’agit ici de savoir si le désir est par essence violent. L’expression « par essence « pose la question de la nature même du désir, sans tenir compte des différentes expressions de celui-ci. Pour pouvoir répondre, il faut au préalable comprendre ce que signifie « violent «. La double racine du mot peut nous aider à caractériser la violence. Il provient du latin violentia, « abus de force «, mais il renvoie également à violare qui signifie « agir contre «, « enfreindre le respect dû à une personne «. La notion grec de démesure rassemblait ces différentes sens. Pour les Anciens, la violence est hybris, c’est-à-dire abus, excès de puissance. La violence ne serait pas alors dans l’acte ou l’objet mais dans la trop forte quantité de forces ou d’énergies. Il semble alors que cet excès soit la marque même du désir, tel que le décrit Calliclès dans le dialogue le Gorgias de Platon. Le désir est déchaînement de pulsions et de forces, il m’entraîne là où je ne pensais pas aller. De même, Alain définit la violence comme « un genre de force, mais passionnée «, ce qui signifie qui n’est pas limité par la raison. Ce qui semble caractérise le désir qui passe outre la raison et la réflexion. Pourtant, le désir est aussi une action contre l’agent. On peut penser que le désir agit contre moi. Cependant, le désir est mien, comment pourrait-il agir contre moi ? Pourtant, le désir ne peut-il pas être violent envers autrui ? Mon désir me pousse-t-il pas à chercher la satisfaction aux dépends d’autrui ? La violence est aussi la transgression des « limites « du respect d’autrui, des lois ou des institutions. Or, le désir ne me pousse-t-il pas à faire des choses interdites. De plus, Hegel montre que le désir est en réalité désir que l’autre me reconnaisse. Le désir serait alors synonyme d’asservissement d’autrui. Cependant, le désir est-il forcément excès ? Ne peut-on pas penser que c’est l’homme par sa conduite qui le rend plus fort ? Ne peut-on pas adopter une attitude face au désir qui lui ôte cette violence ?
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Chez Platon, forme de recherche philosophique de la vérité. Dans la pensée contemporaine, communication des consciences. En politique, effort de conciliation par la discussion. Dans tous les cas, respect de l'autre.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
Du latin transgredi, passer outre. Action de violer une loi, un tabou, un interdit.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.