► Le sujet oppose implicitement ce qui est bon «en soi« à ce que nous estimons bon: il ne s'agit donc pas de se demander si nous ne désirons que les choses bonnes, car il va de soi qu'il nous arrive de désirer des choses que nous croyons bonnes et qui ne le sont pas.
► Le sujet porte sur la valeur de l'objet du désir. S'il nous est possible de désirer des choses que nous n'estimons pas «bonnes«, pourquoi les désirer? Il faudra chercher des exemples précis de choses que nous estimons mauvaises et désirons pourtant, s'interroger sur le désir du mal en particulier et l'objet véritable du désir.
► Il faudra prendre garde que l'objet du désir est double – d'où la contradiction qui est au fondement de tout désir. D'un côté, le désir vise l'objet; de l'autre, il vise l'affirmation de soi par le moyen de l'objet et la liberté.
PRÉSUPPOSÉ
Il nous serait possible de désirer des choses que nous estimons «mauvaises«.
DÉFINITIONS
► Le désir: la recherche d'un objet que l'on sait être source de satisfaction.
► Estimer: attribuer une valeur à une chose.
PROBLÈME
► Ne désirons-nous que les choses que nous estimons bonnes ou bien pouvons-nous désirer une chose que nous savons sciemment mauvaise Y a-t-il une conscience du Mal?
C'est par une ignorance du bien réel que les hommes souhaitent pouvoir être injustes. Parce que nous confondons le bien apparent (le plaisir, la satisfaction immédiate des désirs les plus déréglés) avec le bien réel, la santé de l'âme. Nous croyons vouloir commettre l'injustice, alors que c'est impossible, que « nul n'est méchant volontairement «, parce que nous voulons. Etre injuste est faire son malheur en croyant se faire plaisir. L'antagonisme entre le point de vue habituel et la position de Socrate est magnifiquement exposé par le débat entre Calliclès et Socrate, dans le « Gorgias «. Calliclès prétend : « Voici, si l'on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer . « Socrate pense, lui, que l'accès au bonheur, au Bien, « cela veut dire être raisonnable, se dominer, commander aux plaisirs et aux passions qui résident en soi-même «. Pour tenter de réfuter Calliclès, Socrate lui montrera que son idéal de mode de vie ressemble bien à une « passoire «. L'intempérance consiste à accumuler des plaisirs qui n'ont aucune consistance, à ne pas savoir se mesurer, se satisfaire, mais au contraire à être habité par des désirs tels que pour les combler il faut « s'infliger les plus dures peines «. L'erreur fondamentale de Calliclès est de confondre l'agréable et le bon, de confondre la démesure des désirs déréglés et irrationnels avec l'équilibre de la satisfaction véritable.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.