Il faut avant tout remarquer que le sujet propose une alternative entre deux conceptions, classiques en philosophie, à propos du destin.
Tout d’abord, la prédestination divine a été l’enjeu de nombreux débats. Dieu étant omniscient et tout puissant, comment l’individu pourrait-il être responsable de ses actes ? Le problème de la liberté prend corps dans ce paradoxe entre la toute puissance divine et le jugement divin sur les actions humaines.
Cette première conception du déterminisme est à différencier du déterminisme mécanique qui pense que tout est déterminé par des lois, sans pour autant penser une volonté à même de changer le cours des choses.
En réalité, les deux conceptions du destin s’opposent puisque la nécessité empêche l’intervention d’une puissance quelle qu’elle soit et qui viendrait briser le cours des choses. Par ailleurs, le miracle a pu être considéré comme une intervention extraordinaire de Dieu dans le cours des évènements.
D’autre part, l’arbitraire désigne une intervention qui ne trouve sa cause que dans la volonté et non dans une cause passée.
Problématisation :
Les deux conceptions du destin se heurtent, l’une et l’autre, au principe du libre arbitre mais s’opposent sur la raison du destin. Il nous faudra bien montrer les enjeux de l’alternative dans ce devoir mais aussi, et c’est essentiel, montrer que cette alternative est en réalité très contestable.
a)
En réalité, la conception du cours du monde comme une chaîne, ou un
rouleau comme l'imagine Diderot dans Jacques le Fataliste, n'empêche pas
l'existence d'un Dieu. La nécessité n'empêche pas une volonté qui ait créé un
monde capable de se conduire seul.
b)
Hobbes, qui est un philosophe mécaniste considérant que tout à une cause,
n'en déduit pas que Dieu ne puisse pas rompre le cours des choses. Si l'on
remonte la chaîne des causes à une première cause, on rejoint Dieu en tant que
cause première. Dieu peut régner sur le monde en laissant les lois faire, et en
intervenant de façon miraculeuse. On connaît l'importance du miracle dans toutes
les religions, ce sont les miracles qui selon certains croyants « prouvent »
l'existence de Dieu. Mais Hobbes supprime la volonté humaine comme
auto-fondement car il en fait une conséquence des passions.
c)
Kant affirme dans la Critique de la raison pure que la question de
l'existence de Dieu ne peut être prouvée, elle dépasse le domaine de la
connaissance. Kant tentera par ailleurs de sauver le libre arbitre et ce faisant
la responsabilité, en tentant de concilier d'une part les causes secondes,
causées par des évènements précédents et donc soumises au principe de causalité,
des causes premières, qui sont des actes volontaires qui ne sont pas causés.
Mais les paradoxes ne sont pas résolus et mettent en avant des difficultés,
notamment sur le célèbre rapport du phénomène, soumis à la causalité et le monde
nouménal (monde de la chose en soi) qui nous est inconnu.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.
Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
La réalité existant hors de notre représentation.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Pouvoir de choisir. Le libre arbitre se rapproche de la liberté d'indifférence, qui est le pouvoir de choisir entre des contraires.
Du latin miraculum, dérivé de mirus, "étonnant". Le miracle a une signification religieuse directe ou indirecte. Directe: "les choses faites par Dieu en dehors des causes connues de nous sont appelées miracles", dit Thomas d'Aquin. Indirecte: un miracle est un fait que l'on ne peut expliquer par les lois naturelles. Il faut donc l'attribuer à la puissance divine.
Qui sait tout ou qui détient la connaissance universelle.
Affirmation qui semble aller contre les idées communément admises ou qui semble contradictoire.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.