Le déterminisme universel est-il une conception qui corresponde objectivement à la réalité des phénomènes ou bien n’est-elle que le reflet d’un idéal de la raison – ou de l’imagination –, une projection de la raison qui projette sur le monde un ordre intégral qu’il ne saurait en réalité posséder ? C’est donc l’adéquation du déterminisme universel relativement à l’objectivité du monde qui sera le critère de discrimination pour déterminer si une telle conception possède une quelconque valeur scientifique.
Il s’agit donc, au fond, de savoir si le déterminisme universelle constitue un véritable principe de la raison – et qui trouverait son pendant dans les sciences et l’expérimentation – ou si, à l’inverse, il n’est qu’un idéal métaphysique reflétant le désir insatiable de la raison de tout connaître, mais n’ayant lui-même aucune réalité objective.
Déterminisme Relation nécessaire entre une cause et son effet. On parle de déterminisme naturel pour désigner le fait que tous les phénomènes naturels sont soumis à des lois nécessaires d'enchaînement causal.L'affirmation selon laquelle tout est soumis une fois pour toutes à une nécessité universelle est-elle un principe imposé par la raison et confirmé par les sciences, ou un postulat métaphysique, c'est-à-dire un présupposé indémontrable et irréfutable par la connaissance positive ? En tant que conception générale de l'univers, il s'agit d'un postulat excluant toute vérification expérimentale. Les philosophes stoïciens voient la nécessité dans la nature ; des théologiens dans la volonté de Dieu ; d'autres penseurs dans l'histoire. Au XIXe siècle, le mathématicien et astronome Laplace en donne une formulation scientifique : tout ce qui se produira dans l'avenir est contenu dans la situation de l'univers à l'instant précédent. Celui qui connaîtrait l'ensemble de ses éléments à un instant donné connaîtrait toute la suite de l'histoire de l'univers.Cette présentation soi-disant scientifique de la nécessité universelle a été contestée comme n'étant que le déguisement d'un postulat métaphysique. Bachelard a objecté au déterminisme de Laplace que les sciences sont des disciplines distinctes, régionales, limitées chacune à un domaine particulier, bref des systèmes séparés les uns des autres. Puisqu'il n'y a pas de science possible de la totalité de l'univers, le point de vue d'où Laplace juge que tout est absolument prédéterminé est non scientifique.
Ce qui est soumis à la causalité et n'a aucune marge de liberté et d'indépendance.
Principe selon lequel tous les phénomènes de la nature sont liés les uns aux autres par des lois invariables. A ne pas confondre avec fatalisme. Le déterminisme s'applique à une conception scientifique du monde. Comme l'écrit Claude BERNARD dans son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale: "Le rôle du savant est de chercher à définir et à déterminer pour chaque phénomène les conditions matérielles qui produisent sa manifestation."
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
Caractère d'une réalité qui peut être attestée par l'expérience, qui est la même pour tous.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Du latin postulare, demander. Proposition indémontrable que le scientifique demande qu'on lui accorde pour fonder sa construction théorique.
Pour la psychanalyse, c'est le mécanisme psychique par lequel on projette à l'extérieur de soi ce qui se trouve à l'intérieur (désir, angoisse, etc.).
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.