A l’heure du réchauffement de la planète et du dérèglement climatique, le respect de l’environnement et donc de la nature, semble une évidence. Et pourtant, dans un monde tel que le nôtre, la nature fait surtout l’objet d’une connaissance scientifique ou d’une exploitation en vue de combler les besoins humains. Il nous arrive d’admirer la nature, mais admirer n’est pas respecter. Le respect est le sentiment qui porte généralement à accorder à quelqu’un de la considération, en raison de la valeur qu’on lui reconnaît, et à se conduire envers lui avec réserve et retenue. Selon le sens commun, il est toujours associé à la notion de personne, dans la mesure où on respecte celui dont on reconnaît une certaine supériorité (en raison de son âge, de ses fonctions ou de son mérite). Rien ne dit, a priori, que le respect soit adéquat pour désigner la relation homme nature et par voie de conséquence, que le respect de la nature soit un devoir. Si c’est le cas, quel genre de devoir est-ce ? Un devoir hypothétique, dans la mesure où nous y avons intérêt ? L’homme vit dans la nature et on voit assez qu’un irrespect de la nature conduirait à sa perte. Un devoir catégorique, inconditionné ? Mais l’homme peut-il réellement faire passer la nature avant sa propre conservation ?
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.