Elle a trait à
notre conduite envers les autres hommes. On ne saurait
être « juste » ou « injuste » envers soi-même (Éthique à
Nicomaque, V, 15, 1138 a 26). Comme l'a vu Platon, c'est
la vertu toute entière. Mais en un sens plus spécial,
c'est elle qui préside aux partages (justice «
distributive ») ; c'est elle aussi qui redresse (justice
« réparatrice ») ce qui a été faussé lorsqu'un tort a
été causé ; enfin elle intervient pour régler les
échanges et les transactions commerciales.La justice distributive préside à la répartition des
charges, des biens et des honneurs dans la cité. Elle ne
procède pas selon l'égalité arithmétique, car elle tient
compte des inégalités effectives de mérite. Le juste,
alors, est proportionnel aux services rendus et aux
qualités manifestées par les membres de la communauté
politique, à leur degré de participation à la
réalisation du bien commun (Éthique à Nicomaque, V, 5,
1130 b 30).En revanche la justice réparatrice ou corrective repose
sur la stricte égalité. On ne demandera pas si l'homme
qui a subi un préjudice est un misérable et s'il a été
lésé par un homme de bien. Ici, la justice doit procéder
au rétablissement d'une égalité que le délit (vol, coup,
meurtre) a rompue ; le jugement ne fait pas acception
des personnes.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Dans le vocabulaire des scolastiques, la justice distributive régit les rapports de la société avec ceux qui en sont membres. Cette justice se distingue de la justice commutative, qui, elle, règle les rapports de particulier à particulier.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Infraction assortie d'un peine correctionnelle (amende ou emprisonnement).