Mais dans cette perspective, - comme d'ailleurs dans celle de Marx -, s'il y a une destinée de l'espèce humaine en est-il une de la personne humaine? Teilhard en est persuadé par sa foi chrétienne, mais la croyance en la destinée et en l'immortalité de la personne peut-elle être suggérée par la simple philosophie à partir de l'expérience et de la raison?D'abord reconnaissons que ce désir d'immortalité n'est pas une exigence purement égoïste dont nous aurions à rougir. Certains nous disent que la personne individuelle doit allégrement se sacrifier à l'Humanité qui seule compterait. Mais l'Humanité ne vit précisément que dans la conscience de chaque personne;en dehors d'elle, elle n'est qu'une abstraction. Dans une polémique célèbre, Brunschvicg répondait dédaigneusement à Gabriel Marcel, défenseur de l'immortalité de la personne : «Je crois bien que l'immortalité de M. Gabriel Marcel intéresse beaucoup plus M. Gabriel Marcel que l'immortalité de M. Brunschvicg n'intéresse M. Brunschvicg.
L'abstraction proprement dite commence avec la conscience de la ressemblance et de la diff�rence. Abstraire, c'est distinguer le caract�re commun � plusieurs objets ou le caract�re diff�rentiel d'un objet.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
L'idée selon laquelle tout serait écrit, déterminé à l'avance, a conduit à ce que les Anciens ont appelé l'argument paresseux. Cet argument consiste à penser que si tout est décidé à l'avance, il est inutile que je cherche à bien faire, puisqu'il arrivera de toute façon ce qui doit arriver.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.