La brièveté de la vie humaine n'est jamais mentionnée comme une simple donnée de fait, mais toujours sur le mode affectif du regret, comme une invitation à jouir. Mais après tout, pourquoi faire de la brièveté de la vie une raison d'en profiter davantage ? Si la vie était longue, il faudrait tout autant la mettre à profit (pour ne pas s'ennuyer), et surtout, on ne jouit (et ne souffre) que dans le présent. Longue ou courte, quelle importance ? Si c'est jouir qu'il faut, jouissons à tout instant. Et l'on peut même aller plus loin : au nom de quoi affirme-t-on que la vie humaine est courte plutôt que longue (ou « moyenne «) ? Quelles raisons présente-t-on pour fonder un tel jugement ? Il est clair que ces raisons, pour valoir quelque chose, ne pourront être que des comparaisons. Car « court «, « long «, ne signifient rien de façon absolue. On n'est court ou long que par rapport à autre chose. Quatre-vingts ans, c'est court par rapport à un millénaire, c'est long par rapport à un quart d'heure. Et même un quart d'heure, ce n'est ni court ni long : c'est court pour préparer un repas, mais cela suffit largement pour réchauffer un plat cuisiné ; et c'est une durée prodigieusement longue par rapport à ce que « vivent « certaines particules élémentaires. La question par laquelle il faut commencer est donc celle-ci : relativement à quoi la vie humaine est-elle dite longue ou courte ?
Cette volonté perpétuelle de vouloir mesurer le temps et par conséquent de vouloir en faire une valeur sûre et objective, montre bien la nécessité qu'ont les hommes de calculer, de comprendre l'avancée des choses. Ainsi lorsque l'on dit que « la vie est courte « c'est une représentation et non pas une mesure fiable que l'on donne du temps. Car tout comme une journée peut paraître infinie, la vie peut apparaître aussi très longue pour certaines personnes. Sénèque : « La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n'est pas sa longueur, mais sa valeur. «
II. Deuxième partie : La durée : une donnée de la sensibilité et / ou une détermination
Le temps est le cadre spatio-temporel duquel l'on ne peut se défaire. L'homme vit bel et bien dans le temps. Kant souligne que le temps est une dimension interne à notre perception. « Le temps est donné a priori. En lui seul, est possible toute réalité des phénomènes.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.