Cette question s’entend dans le champ esthétique essentiellement et c’est bien ce sens qu’elle prend son envergure philosophique. Le problème principal que pose le sujet est de saisir la possibilité de l’existence d’une norme du goût. En effet, nous avons pour habitude de dire que des goûts et des couleurs on ne discute pas. Les préférences sont relatives. Les normes du plaisir sont personnelles et subjectives. La relativité du goût fait qu’en matière d’art et de plaisir esthétique nous ne pouvons pas parler d’un goût mais des goûts. Cependant, l’absence d’un critère de goût valable rend alors toute discussion et évaluation impossibles. Or force est de constater que les personnes s’accordent pour classer certains chef d’œuvres au-dessus de tous. Dès lors, toute théorie esthétique, cherchant à définir le beau, doit passer outre cette aporie. Ainsi dialectiquement doit-il être possible de définir un goût certain subjectif mais que l’on peut penser universellement valable. Alors on pourrait parler « du goût «. Cependant, la forme de la question par le « doit-on « implique une injonction qui ici a peu à voir avec la morale. C’est donc d’un critère ultime que nous avons besoin.
Impossibilité logique de conclure un raisonnement.