1) Doit-on tout subordonner, inféoder à la raison ? Autrement dit, doit-on ériger la raison en autorité absolue ? 2) Doit-on tout exposer à la raison ou encore, tout passer au crible de la raison ? Proposer à l'examen de la raison... (cf. « soumettre « une idée à qn) [Et de quelle raison parle-t-on ? De l'instance morale ou de la faculté de penser ?]
Explicitation des deux sens du sujet :
1) Y a-t-il un devoir d'obéissance, de soumission absolue à la raison ? et, si oui, ...pour quelle raison (motif) ?! Qui ou quoi ordonne (prescrit) cette soumission ? N'est-ce pas la raison ? En quoi peut-il y avoir obligation d'ériger la raison en autorité suprême ? 2) Mais, n'y a-t-il rien qui doive ou puisse légitimement échapper au règne de la raison ? Toute chose en tant qu'elle a du sens, ne relève-t-elle pas de la raison ?
Mais si elles échappent en droit à la raison n'est-ce pas aussi en vertu de la raison car la prétention à échapper en droit à la raison n'a de sens que du point de vue de la raison : c'est la raison qui fait le droit. C'est donc avec le consentement de la raison que certaines choses pourraient lui échapper... On ne s'affranchit donc peut-être jamais complètement de la raison.D'autre part, on peut se demander s'il est raisonnable que la raison prescrive à l'homme qui n'est certes pas toujours raisonnable, de conduire cette vaste entreprise qui consisterait à tout soumettre à la raison. Soumettre à la raison mais à quelle raison ? N'est-ce pas là l'occasion pour l'homme de se livrer à tous les abus ? Agir au nom d'un soi-disant raison n'est-elle pas la meilleure des cautions que l'homme ait trouvé pour donner cours à sa soif d'oppression ? La littérature compte un grand nombre d'exemples de personnes bien intentionnées qui au nom du raisonnable cherchent au mieux à défendre des valeurs conformistes au pire à satisfaire leur esprit de cruauté. (cf. Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë)Si l'on évite de comprendre la question au sens d'une croisade prescrite par la raison mais seulement au sens d'une obligation pour l'homme de reconduire à la raison tout ce qui le concerne alors la question devient non seulement légitime mais essentielle.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Suite d'actes de procédure allant de la demande en justice jusqu'au jugement