Lorsque l’on formule un jugement, on s’efforce de ne pas faire état de contradictions. Entendons par là que nous ne souhaitons pas faire une relation entre l’affirmation et la négation d’un même élément de connaissance. L’effort s’exprime à deux niveaux : ne pas contredire l’opinion commune, et ne pas se contredire. Mais, dans les deux situations, le rapport à la vérité est différent. Le jugement, structuré par une dialectique (il n’existe pas d’idée sans son contraire), est enclin à la contradiction, consciemment comme inconsciemment, par erreur ou volontairement. Face à l’opinion publique, la contradiction place à la marge, elle isole. Mais dans une logique personnelle, dans le développement d’une seule et même pensée, n’a-t-on pas le droit de se contredire ? Si dans un cadre logique strictement rationnel, la contradiction est un écueil à éviter, autrement formulée la contradiction n’est-elle pas souhaitable ? Se contredire, serait-ce la preuve d’une infinie liberté ?
Dans l'homme se rejoignent
les contraires, et la contradiction est surmontée, rendue possible dans un ordre
supérieur.
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Hors de la logique du seul monde
humain, où la contradiction est inacceptable, il existe une autre logique, où la
contradiction n'est pas une erreur, où elle est réalisable, où elle n'est qu'une
étape dans le cheminement d'une pensée. Il faut voir dans quelle mesure la
contradiction est un droit précieux pour l'individu.
III.
les contradictions existent dans l'homme, qui les surmonte.
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La création du monde, selon La
Genèse, fut en réalité une qualification contradictoire des choses : la
terre et l'eau, la lumière et les ténèbres, le bien et le mal. Mais cette
capacité de faire tenir côte à côte des contradictions est une prérogative
divine, en aucun cas l'homme ne doit tenter de parvenir à ce type de
connaissance, sous peine de se voir exclu de l'Eden...
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Nicolas de Cues a cherché à
démontrer qu'en Dieu, de par sa volonté infinie, coïncident les opposés, qu'il
n'y a pas de contradiction en lui. Sans se prévaloir d'une logique divine,
l'homme peut en lui-même réunir des affects contraires, des jugements
contradictoires, et dans une logique poétique, esthétique, psychologique, peut
surmonter ces contradictions.
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En philosophie des sciences,
une énigme magnétique illustre cette problématique. Si l'on coupe un aimant en
son milieu, on n'isole pas pour autant un pôle négatif et un positif, on obtient
toujours deux éléments avec deux pôles opposés.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
Notion philosophique qui désigne le jugement que l'on porte sur le beau. L'esthétique est une partie dela philosophie qui réfléchit sur l'art, son essence, sa fonction.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Pour Bachelard, est poétique tout ce qui relève de l'imaginaire, et non seulement ce qui concerne la poésie entendue comme genre littéraire.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Caractéristique d'un jugement rendu en présence des deux parties présentes ou représentées.