I - LES TERMES DU SUJET C'est le terme "loi" qui constitue ici le pivot de la réflexion puisqu'il faudra distinguer : la loi au sens scientifique qui relève du domaine de la nature et à laquelle on ne saurait désobéir puisqu'elle définit entre des phénomènes une relation universelle et constante qu'il n'est pas possible de transgresser. Les plus étonnantes prouesses de la technique utilisent les lois naturelles pour produire des effets que la nature ne produit pas mais elles ne désobéissent pas à ses lois qui sont de l'ordre de la nécessité. les lois en fonction desquelles les hommes peuvent régler leurs comportements privés (loi morale) ou réguler l'espace de leurs relations au sein de la société (lois juridiques).
II - ANALYSE DU PROBLÈME Si dans toutes ses acceptions, la notion de "loi" recouvre un principe ayant un degré d'abstraction et de généralité par rapport aux faits dont il constitue (ou devrait constituer) la loi, une distinction essentielle doit être faite entre les lois de la nécessité que l'on peut utiliser mais non transgresser (voir ci-dessus) et celles qui imposent une obligation (loi morale et juridique) à laquelle la liberté humaine peut parfaitement se dérober et dont elle peut même contester le bien fondé. La formulation du sujet suppose que l'on ne saurait refuser d'obéir à toutes les lois ou au principe même de la loi mais que l'on peut/doit parfois être conduit à les transgresser : * soit parce que des circonstances particulières ne permettraient pas de respecter une loi jugée par ailleurs respectable * soit parce que l'on en vient à contester le caractère même de respectabilité d'une loi (juridique ou morale).
III - LES GRANDES LIGNES DE RÉFLEXION On pourra commencer par distinguer les différents types de loi pour préciser dans quels champs le sujet prend son sens. On pourra ensuite évoquer quelques situations concrètes dans lesquelles l'obéissance à une loi peut ne pas apparaître souhaitable voire même apparaître comme criminelle. Enfin il faudra réfléchir sur ce qui peut fonder l'autorité des lois humaines.
Il faut déposséder la classe
capitaliste au nom d'un système mutualiste
et autogéré.
B - Pourquoi le faut-il parfois ?* soit que certains principes perdent leur sens dans des circonstances exceptionnelles (on peut mentir à un ennemi en temps de guerre, se demander s'il ne vaudrait pas mieux mentir à un malade condamné...)* soit que les lois juridiques positives que l'on prétend nous imposer nous apparaissent comme foncièrement iniques et que nous récusions les valeurs mêmes dont ces lois se réclament ou l'autorité qui les établit. Ainsi, des lois fixant des statuts d'esclavage ou de discrimination raciale, ou des lois établies par les hommes pour ceux qui ne veulent reconnaître que celles que Dieu aurait pu fixer.
C - Reste que si la liberté humaine peut contester des lois particulères, elle ne saurait rationnellement refuser de reconnaître la nécessité de tout principe. Le monde humain, puisqu'il n'est pas régulé par les lois de la nécessité naturelle, a besoin de s'en fixer d'autres auxquelles les hommes accepteront de se soumettre.
V - DES REFERENCES POSSIBLES
SOPHOCLE, AntigonePLATON, République Livre I, Thrasymaque y soutient qu'aucune loi humainen'est absolument respectable, toutes dérivant d'interêts masqués.ROUSSEAU, Discours sur l'origine de l'inégalité , Contrat social ,pour ladistinction entre les lois positives établies sur l'injustice et la natured'une loi légitime.KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs où est affirmé le caractèreinconditionnel de la loi morale.
L'abstraction proprement dite commence avec la conscience de la ressemblance et de la diff�rence. Abstraire, c'est distinguer le caract�re commun � plusieurs objets ou le caract�re diff�rentiel d'un objet.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Qui est naturellement juste, fondé. "Légitime" a un sens plus général que "légal", il peut donc être légitime de s'opposer à ce qui est légal, comme la morale peut s'opposer à la politique.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Acte par lequel un avocat reçoit un mandat de son client pour le représenter et l'assister dans un procès.