La durée est le temps tel que nous le ressentons quand nous ne cherchons pas à le comprendre. La durée n'a pas la ponctualité abstraite du temps : dans la durée telle que nous la vivons, notre passé immédiat, notre présent et notre futur immédiat sont confondus. Tout geste qui s'esquisse est empreint d'un passé et gros d'un avenir : se lever, aller vers la porte et l'ouvrir, ce n'est pas pour notre vécu une succession d'instants, mais un seul et même mouvement qui mêle le passé, le présent et l'avenir. La durée n'est pas ponctuelle, elle est continue, parce que notre conscience dans son présent se rapporte toujours à son passé et se tourne déjà vers son avenir. La durée non mesurable, hétérogène et continue est donc le vrai visage du temps avant que notre intelligence ne le décompose en instants distincts.
.. Or ce qui est composé de
non-être semble ne pouvoir pas participer à la Substance.»
(Aristote, Physique)
III - Le temps, marque de mon impuissance : irréversibilité
Dès lors, le temps, non-être et privation, me révèle peut-être
mon impuissance et mes limites. C'est ce qu'affirmait le
philosophe Lagneau, en une formule célèbre : «Temps, marque de
mon impuissance. Étendue, de ma puissance.»
Si le temps me signale mes manques et mon impuissance, n'est-ce
point, fondamentalement, en raison de l'irréversibilité qui est
sienne? Si l'espace est réversible (je vais de A en B et de B en
A), le temps, lui, est changement irréversible. Tout s'écoule,
tout passe : telle est une des premières constatations humaines.
Ceux qui descendent dans le même fleuve, se baignent dans le
courant d'une eau toujours nouvelle, disait Héraclite.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
HÉRACLITE
Héraclite défend une conception du monde selon laquelle
le monde est en éternel devenir, en éternel changement
et; pour nous le faire comprendre, prend l'image du
fleuve toujours changeant.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Caractère de ce qui est parcouru que dans un seul sens. Le temps est irréversible parce que je ne peux jamais revenir en arrière. Je peux revenir au même point dans l'espace, je peux recommencer quelque chose mais je serai plus âgé !