Le terme esclave désigne une personne qui est la propriété d’une autre, et se réduit donc au statut de simple instrument. A la différence de l’homme libre, l’esclave est également privé de tout droit politique ou juridique. La condition de l’esclave semble donc être entièrement due à des circonstances extérieures qui ont réduit un être humain dans une situation de servitude. Mais ne peut-il pas y avoir des hommes qui sont faits par nature pour obéir, et d’autres pour commander ? Si tel était le cas, être un esclave serait simplement l’actualisation de l’essence d’un homme fait par nature pour obéir. Mais on peut aussi contester qu’il y ait des hommes faits par nature pour commander ou pour obéir. En effet il se pourrait que l’esclavage ne soit qu’une situation transitoire, résultant d’un rapport de force dans lequel l’esclave a eu le dessous sur le maître. Il s’agirait alors d’une épreuve en droit réversible, de sorte que celui qui a eu le dessous à un moment donné puisse toujours sortir de sa condition d’esclave. Mais on peut également être esclave autrement qu’en étant asservi par un autre. Ainsi l’on peut bien considérer qu’un homme qui n’est pas maître de ses passions peut en devenir l’esclave, au sens où sa vie peut être dirigée par elles sans qu’il le choisisse librement. Dès lors sortir de l’esclavage n’exige-t-il pas que l’on se rende maître de ses passions ?
Esclave: Du latin médiéval sclavus, « slave «.Personne placée sous l'autorité et la dépendance absolue d'un maître qui peut disposer d'elle comme de n'importe quel bien.
Chez Hegel, la conscience qui, dans la lutte à mort qui l'oppose à une autre conscience, préfère la vie à la liberté et s'affirme dans la dépendance à autrui.Chez Nietzsche, l'homme faible, le décadent, le vaincu de la vie qui se plie à la morale du ressentiment.
Pour Aristote, l'esclavage est un fait de nature : certains hommes ne s'appartiendraient pas à eux-mêmes et seraient faits pour « subir l'autorité d'un maître «.
Pour Spinoza, l'esclavage réside d'abord dans l'impuissance de l'homme à gouverner et à contenir ses passions. L'esclave est un ignorant.
Dans la dialectique hégélienne du maître et de l'esclave, l'esclave, d'abord dominé par le maître, finit par gagner son indépendance par son travail alors que le maître, oisif, se contente de jouir passivement des choses façonnées par l'esclave. Le maître devient alors l'esclave de son esclave. La réflexion devra viser une définition de l'esclavage comme situation, ou comme rapport.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.