Les étonnants progrès réalisés par la science moderne dès le milieu du XIXe siècle ont engendré de grands espoirs. En énonçant la loi des trois états, Auguste Comte voulait dire que les explications scientifiques devaient désormais se substituer dans tout domaine aux explications théologiques et métaphysiques. Et nombreux sont ceux qui ont pensé qu'on pourrait trouver une solution positive à tous les problèmes que se pose l'homme, aussi bien sur le plan pratique que dans l'ordre spéculatif. On appelle scientisme cette attitude qui consiste à faire confiance à la science et à croire qu'elle satisfait entièrement le besoin humain de vérité et de certitude. Mais il n'est pas sûr que cette attitude soit celle des savants eux-mêmes et la foi que les savants ont dans la science, telle que la définit Poincaré, est sans doute assez différente de cette foi naïve que professent ceux qui ne connaissent de la science que ses résultats.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
Attitude qui consiste à vouloir résoudre les problèmes philosophiques par des explications purement scientifiques. La science serait donc suffisante pour tout comprendre et pour répondre à toutes les aspirations.