- « Etat « : c’est un ensemble organisé des institutions politiques, juridiques, policières, militaires, administratives et économiques sous un gouvernement autonome, et sur un territoire propre et indépendant. Il est artificiel, c’est-à-dire qu’il a été créé par l’homme (=on n’en trouve pas d’exemple dans la nature) pour permettre le rassemblement des individus. Il garantit une coexistence pacifique, en légiférant les rapports entre les individus.
- « Fin en soi « : c’est ce qui n'a d'autre but que lui-même, qui ne vise que lui-même et n'existe que pour lui-même.
Construction de la problématique :
Le sujet semble poser la question de l'utilité et du rôle de l'Etat. Il s'agit de savoir si il existe pour lui-même ou si il a été créé pour accomplir une tâche. Il s'agit en quelque sorte de définir le rôle de l'Etat et de voir quelles sont ses fonctions et les raisons pour lesquelles il existe.
Si l'on considère que l'Etat est une création humaine, se pose la question de savoir dans quelle perspective il a été créé. Autrement dit, dans quel but les individus ont-ils institutionnalisés leur être-ensemble ? L'Etat a-t-il encore la fonction qui lui a été assignée ou est-il devenu un système figé ?
La subjectivité ne peut perdurer en
elle avec un autre qu'elle, que cet autre soit au sein d'elle-même ou qu'il soit
face à elle comme devoirs extérieurs. Dès lors, Hegel prend le concept de la vie
éthique comme une conservation, mais aussi et surtout comme un dépassement des
conceptions kantienne et aristotélicienne. La substance éthique s'avère alors
n'être rien d'autre que la subjectivité elle-même, et celle-ci s'affirme en tant
qu'actualisation de la vie éthique substantielle ; en effet, on soulignera que
« la subjectivité anime la sphère éthico-politique objective ; mais elle n'a de
consistance et de valeur que si elle se sait constituée par l'objectivité
institutionnelle de l'éthicité concrète » (Principe de la philosophie du
droit). En somme, c'est parce que l'Etat est à l'image de l'individu que ce
dernier se reconnaît dans l'Etat et ses contraintes institutionnelles.
II. Marxisme et anarchie
a. L'Etat est une communauté illusoire selon Marx et Engels (cf.
L'idéologie allemande). Il y a en effet contradiction entre l'intérêt
particulier et l'intérêt collectif, « qui amène l'intérêt collectif à prendre,
en qualité d'Etat, une forme indépendante, séparée des états réels de l'individu
et de l'ensemble et à faire en même temps figure de communauté illusoire (...) ».
L'Etat n'est pas ici, comme on l'a vu chez Hegel, la réalisation sociale la plus
haute, celle qui assure à l'homme l'accès à la liberté et à la moralité concrète
(éthicité).
La doctrine anarchiste rejette toute autorité de l'Eglise ou de l'Etat et recommande l'association libre et volontaire des individus entre eux.
Aristote rompt définitivement avec la représentation du monde donnée par la mythologie. Il rompt aussi avec l'idéalisme de Platon, qu'il remplace par une observation scrupuleuse du réel. Il est ainsi l'un des deux grands fondateurs de la philosophie occidentale.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Système d'idées, en apparence rationnel, qui cache des valeurs ou des mythes de nature purement affective. Une classe sociale, un parti politique peuvent se rattacher à une idéologie pour défendre leurs intérêts. On appelle idéologie toute représentation du monde qui se veut objective et qui n'est en fait que le reflet de préjugés et d'intérêts de nature politique, religieuse ou philosophique.
Caractère d'une réalité qui peut être attestée par l'expérience, qui est la même pour tous.
Attitude d'une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, de ses opinions et ses goûts. En philosophie, on parle de subjectivisme pour définir un système de pensée qui accorde une place prépondérante au sujet pensant.
Réalité permanente dans les choses qui changent, existant par elle-même.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.