L’un des credo du libéralisme pourrait s’énoncer de la manière suivante: «Moins il y a de politique, plus il y a de liberté. «. Selon cette conception, la liberté se déploie dans le domaine des affaires individuelles, qu’elles soient économiques, culturelles ou religieuses. Le rôle de l’Etat doit, de ce fait, être extrêmement limité. Il suffit qu’il maintienne la sécurité des citoyens et qu’il garantisse la propriété privée. L’Etat, ainsi compris, est un moyen, un moyen au service des fins individuelles. Dans cette perspective, il est légitime de se demander: l’Etat est-il un mal nécessaire aux hommes ? En effet, si l’Etat n’est qu’un moyen, ne peut-on le remplacer par un autre moyen ? De même que pour produire une sculpture on peut préférer le bois (plus tendre et plus souple) a la pierre, ne peut-on envisager de substituer à l’Etat une autre forme d’organisation qui respecte davantage la liberté? Cependant, le problème est peut-être mal posé. Du moins rencontrons-nous ici une réelle difficulté sur quelle idée de l’homme pouvons-nous fonder ce rejet ou cette limitation extrême de l’Etat ? Car, se demander si l’Etat est nécessaire aux hommes exige que l’on s’interroge sur ce que représente ce pluriel : les hommes. Or, il n’est pas impossible que la perspective d’une communauté des hommes ne soit pensable que sur un horizon universel. Or, qu’est-ce qui peut garantir cet horizon, si ce n’est un Etat ? Pourtant, l’Etat est aussi source d’arbitraire et de violence faite aux hommes. Nous nous trouvons alors confrontés à une nécessité extrêmement problématique de l’Etat.
Machiavel, Sur la première décade de Tite-Live, 1531 (posth.)
« La violence se donne toujours pour une contre-violence, c'est-à-dire pour une riposte à la violence de l'Autre. »
Sartre, Critique de la raison dialectique, 1960.
« Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé [...], revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. »
Max Weber, Le Savant et le Politique, 1921 (posth.)
« L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : "Moi, l'État, je suis le Peuple." »
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883-1885.
« L'Etat ne poursuit jamais qu'un but : limiter, enchaîner, assujettir l'individu.
Se dit d'un pouvoir politique qui agit sans tenir compte de la légalité.
Ce qui est soumis à la causalité et n'a aucune marge de liberté et d'indépendance.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
Qui est naturellement juste, fondé. "Légitime" a un sens plus général que "légal", il peut donc être légitime de s'opposer à ce qui est légal, comme la morale peut s'opposer à la politique.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.